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2- L’approfondissement de la féminité de l’homme via sa « sissification » ou "femellisation"
Songe parle
Le terme de sissification n’est pas forcément très joli mais il vient de de l’expression anglo-saxonne pour désigner l’idée de transformer l’homme plus ou moins par la force en une femme (soit par la femme, soit par un autre couple). Là aussi, l’animation du blog tumblr, notamment en cherchant à toucher les femmes au travers d’image tenant compte du corps de l’homme, m’a fait prendre conscience qu’il touchait une part importante d’hommes qui étaient attirés par cette pratique.
Cette dernière dépasse le cadre d’un simple jeu et recherche souvent à rendre l’expérience humiliante pour la « victime », qui se trouve, dans les faits, demandeuse de vivre de telles expériences. Nous touchons certainement ici nos limites en matière de présentation, parce qu’il nous est difficile de nous projeter dans une telle quête en tant que couple (et moi en tant qu’homme).
En toute honnêteté, le sujet ne met pas très à l’aise, parce que je pense qu’il doit être très difficile pour un homme d’accepter cette attirance et encore plus de l’avouer à une autre personne. J’imagine qu’avant de pouvoir le vivre, il y a une période de souffrance car un tel secret n’a pas forcément bonne presse. Clairement, les autres hommes, et certainement des femmes également, doivent certainement se montrer cruels avec eux, car les préjugés et les jugements soi-disant moraux ont la vie dure.
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II- LA CONFRONTATION DE L’HOMME FACE A SA POSSIBLE BISEXUALITE
Songe parle :
En animant nos blogs, notamment celui de tumblr, j’ai découvert qu’il y avait fréquemment un désir de l’homme de vivre une bisexualité grâce au pegging. En fait, comme nous essayons de ne pas focaliser l’érotisme uniquement sur le corps de la femme, de ce fait, sans le savoir, nous avons également touché la sensibilité des hommes ayant une bisexualité. En effet, j’essaie d’illustrer un érotisme différent qui mette en scène le corps de l’homme et de proposer des images qui le mettent en valeur, là où généralement on se focalise sur la représentation exclusive de la femme de manière à ce que l’homme soit le plus stimulé érotiquement. Avec ce traitement de l’image masculine, j’ai touché effectivement quelques followers « femmes » mais principalement une catégorie d’hommes attirée par une bisexualité.
Du coup, cela nous a fait réfléchir sur le sujet, et notamment sur notre vision du pegging.
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Bon, comme nous abordons des thèmes qui sont assez différents de ce que nous souhaitons mettre en avant, nous vous proposons quelques diaporamas que nous avons faits sur notre site tumblr. Ces images essaient de proposer une relation complice et davantage tourner ves l'érotisme de la femme que d'habitude (ou, messieurs, si vous cherchez à montrer de l'érotisme autour du pegging à votre compagne pour l'attirer vers ces nouveaux jeux que propose le pegging sans l'effrayer, alors vous devriez trouver votre bonheur).
Il est difficile d'expliquer un esprit et de faire partager l'érotisme et l'imaginaire qui y gravite uniquement avec les mots.
Voici ces quelques liens qui vous montreront du pegging amoureux:
La lente montée du désir de pegging
Un peu de timidité qui cache bien son jeu
Merci de nous dire si ces images vous ont plus ou si elles vous parlent....
Songe
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Yvresse parle :
Nous avons déjà parlé de la domination féminine (et je crois que nous y reviendrons bientôt), mais, en elle, se cachent aussi de nouvelles audaces. En basculant de l’autre côté du miroir, je découvre que les interdits sont plus flous et que personne n’est finalement là pour me juger. S’il me plait de jouer un tour à Songe, de l’humilier quelque peu, je peux le tenter.
L’humiliation de l’homme n’est pas forcément ce qui me rend le plus à l’aise. Je reste très soft en la matière. Je ne me vois pas uriner sur lui, le gifler, ou le mettre dans une cage ou de le torturer pour m’amuser etc. ou ce genre de choses, parce que, de son côté, il me respecte déjà beaucoup dans notre vie intime « normale » et que lui aussi n’en a pas envie.
Mais j’ai compris que je pouvais jouer avec sa virilité et le défier sur le sujet. Mon gode m’autorise à devenir « homme » et à commander, parce que j’acquiers avec lui le pouvoir du phallus. Je porte la culotte et, de ce fait, l’homme prend la place de la femme dans ce monde que j’ai décrit dans le billet 2/5 où elle est tant mise à mal. Et je suis libre de prendre la place de ces hommes qui malmènent les femmes.
8 commentaires -
Comme nos propos ne sont pas toujours marrants ces derniers temps, on va tacher de détendre l'atmosphère... Celle-là est un peu hard graphiquement. Comme nous l'avons dit, nus ne sommes pas responsables des dessins mais uniquement des textes...
2 commentaires -
Yvresse parle :
Nous l’avons longuement dit dans notre livre, mais un corps de femme orné d’un gode ceinture est une représentation très érotique pour l’homme. Or, en tant que femme, nous avons souvent un peu de mal à l’admettre car nous ne comprenons pas forcément le poids de la symbolique pour notre partenaire de jeux ; le fait qu’il se trouve confronter à son propre sexe, souvent avec des mensurations plus redoutables, l’oblige à partager voire céder complètement sa place.
La vérité, c’est que je ne sais pas ce que vivre en tant qu’homme signifie. Je ne sais pas non plus ce que « bander » signifie même si mon gode ceinture essaie de faire croire le contraire. Et si je prends conscience du pouvoir que j’ai gagné, je le dois presque plus à l’attitude que l’homme révèle à mon égard et à ce qu’il attend de moi que ce que je croyais savoir. Peut-être y a-t-il des femmes qui le vivent spontanément ? Ce n’est pas mon cas. Et l’homme lui-même dans sa vision fantasmatique des choses tend à oublier que cette érection que nous exhibons ne provient pas d’un processus interne ou d’une montée de notre excitation mais juste d’un artifice qui ne nous donne aucune véritable sensation.
Son fantasme est tel qu’il imagine que, de l’autre côté du miroir, nous avons rejoint sa réalité d’homme.
2 commentaires -
Voici le plan que nous allons suivre pour cette petite série de billet :
Le Pegging et le plongeon de l’autre côté du miroir
1/5 : Avertissement en guise de préambule
2/5 : Vers une relation plus égalitaire (et voire plus si affinités)
3/5 : Les possibilités offertes pour le couple d’un homme qui aurait perdu le pouvoir attribué à son phallus
4/5 : Les possibilités offertes pour le couple autour d’un homme plus féminin et de sa possible bisexualité
5/5 : Des jeux pour aider le couple à basculer plus loin de l’autre côté du miroir
Petit avertissement en guise de préambule : Voici une série de billets où nous allons une nouvelle fois nous éloigner du cadre du pegging amoureux. Pour autant, leur contenu n’est pas forcément incompatible avec l’esprit que nous revendiquons dans la mesure où nous pensons que le pegging est plus qu’une pratique sexuelle mais un moyen de découvrir qui on est et qui est l’autre et que chacun a son rôle à jouer pour le découvrir ou pour aider l’autre à le découvrir. On peut dire que le pegging incarne une sorte de pacte à construire et à atteindre ensemble et c’est autour de ce pacte que nous proposons d’explorer nos facettes les plus obscures.
Bien que nous ayons essayé d’aller assez loin, nous n’avons pas la volonté d’être exhaustifs en la matière mais de proposer des pistes à suivre. Libre à chacun de les explorer et de franchir les limites que nous aurons exposées.
D’ailleurs, nous serions tout à fait ouverts pour que vous nous proposiez des compléments, s’ils s’inscrivent malgré tout dans le respect de chacun, dans l’enrichissement de la complicité du couple et qu’il ne fasse pas l’apologie de la violence. Non que nous condamnions les personnes qui vont dans cette direction, car nous revendiquons un esprit de tolérance, mais nous estimons qu’il est plus facile de trouver des informations sur le sujet que de trouver un espace où l’on aborde le pegging dans un cadre plus « amoureux ».
Plutôt que de nier leur existence, il nous parait important que chacun comprenne ces enjeux et se positionne en connaissance de cause. Qu’on le veuille ou non, ils existent en nous de manière plus ou moins marquée. Et surtout, ils peuvent exister chez l’autre, alors que nous ne sommes peut-être pas prêt(e)s à l’admettre ou à l’écouter. Aussi, nous vous invitons à ouvrir les yeux et à fouiller en vous tout en acceptant que votre partenaire de jeux n’y trouve pas forcément la même chose que vous. L’un des défis du pegging consiste justement à trouver un espace de jeu qui convienne à chacun et d’y faire entrer son couple pour qu’il en ressorte plus fort.
Avant d’aller plus loin, ayez en tête qu’un homme ou une femme qui éprouve une attirance marquée dans ce que nous allons aborder vit certainement une situation difficile, voire de détresse à ne pas pouvoir le partager avec la personne qu’il ou elle aime. Le pegging offre ici un moyen de le partager alors même que nous touchons à l’une des dimensions les plus intimes de son être. Aussi, avant de refermer le sujet qui lui tient autant à cœur, cela vaut peut-être le coup de s’y attarder et de discuter de toutes ces questions, non ?
Donc, clairement il y a dans le pegging des dimensions très troublantes : celles qu’on trouve dans Alice au pays des merveilles qui consistent à passer de l’autre côté du miroir sans savoir ce qu’on y trouvera, et plus particulièrement l’image de nous-mêmes qu’on y découvrira dès que la femme aura porté sur elle son étrange phallus et que l’homme se sera fait pénétrer par elle. Qui sait ce que l’un ou l’autre aura vécu ou aura envie de vivre par la suite ? Peut-être ne le savons-nous pas encore pour nous-mêmes, alors comment l’imaginer dans la tête de l’autre ?
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La peur de l’humiliation de l’homme à travers le pegging
Même si notre blog et notre notion de « pegging amoureux » s’inscrivent plutôt en faux par rapport à la pratique de l’humiliation de l’homme comme on tend à le voir fréquemment pour au contraire revendiquer une forme plus tendre et plus complice du pegging, il n’en est pas moins vrai que cela fait partie des pulsions que l’homme ou la femme peuvent découvrir en le pratiquant. Comme nous le voyons, nous touchons ici à des choses très intimes. Pour beaucoup, le pegging va nous révéler notre désir plus ou moins fort de dominer ou de se soumettre, ou de voir l’autre nous dominer si on est un homme ou se soumettre à nous si on est une femme. Et ici, le paramètre qui va orienter la nature des jeux érotiques réside précisément dans leur dimension plus ou moins humiliante que l’on conférera à l’environnement du pegging.
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