• Le Jeu de la Séductrice (extrait d'un roman érotique)

    Voici le prologue de mon premier roman érotique, intitulé  "Le Jeu de la Séductrice". J'espère qu'il vous donnera envie de lire la suite. Vous pouvez le commandez ici.

    Songe

     

    Prologue : Une drôle d’histoire

      

    En l’espace de très peu de temps, beaucoup de choses avaient changé dans la vie de Claire Valraud. Et si on lui avait dit qu’elle en serait à attendre avec impatience quel serait le rituel suivant, elle en aurait ri tellement tout ceci aurait dû lui paraître ridicule. Or elle avait presque hâte que débute le prochain. Sans doute Lucie aurait été fière de son amie si elle l’avait vue dans cet état d’esprit. La jeune femme se doutait que l’un d’eux l’obligerait à rentrer pour de vrai dans son rêve de l’autre soir (un rêve qu’elle n’arrivait pas tout à admettre qu’il puisse incarner un fantasme à elle), mais quant au rituel suivant, elle n’arrivait pas imaginer en quoi il consisterait, ni même si c’était celui qui l’attendait. Il faut dire qu’elle avait la certitude que sa relation avec Romain allait enfin prendre son essor. Elle mourait d’envie de se découvrir et en même temps de se révéler à lui sous ses yeux. Pourtant, elle avait toujours ce doute tenace en elle qu’elle commettait une folie à suivre aveuglément les consignes de cette mystérieuse psy (mais l’était-elle vraiment ?). Un instant, elle se demanda d’ailleurs où était passée cette femme si sage et si raisonnable qui, il y a un mois à peine, aurait chassé de sa tête toutes ces idées.

    -           Cette femme a dû m’envouter, se moqua-t-elle.

    Le pire était qu’elle ne supportait plus cette image qu’on projetait encore systématiquement sur elle et qu’elle avait pourtant toujours voulu incarner, celle d’une jeune femme plutôt belle, attentive et posée, sans doute un peu effacée mais résolument réfléchie, bref, une femme qui faisait toute la fierté de ses parents. Et peu importaient les explications qu’elle imaginait sur ce soudain dégoût d’elle-même, que ce fussent en raison de son divorce survenu onze mois auparavant ou des dix années qu’elle avait vécues avec son ex-mari, voire même en réaction aux audaces qu’elle avait eues à l’égard de Travis ou de Romain ; seul comptait le fait qu’elle commettrait certainement une prodigieuse erreur si jamais elle entrainait plus loin l’homme qu’elle chérissait dans cette aventure insensée, et en même temps qu’elle devinait (ou espérait) maintenant merveilleuse.

    Pour l’heure les choses ne se passaient pas exactement comme elle l’avait imaginé. Romain restait distant, comme s’il était lui aussi un peu effrayé par ce qui s’était passé ou qu’il attendait qu’elle reprenne l’initiative. De son côté, par peur de l’inconnu, elle voulait s’en remettre uniquement à Floriane pour ne commettre aucun impair dans la suite des évènements. Elle avait pourtant secrètement imaginé que l’exécution du premier rituel lui aurait permis de reprendre seule la main sur son destin. Or, elle se rendit compte que l’inverse se passait. Plus que jamais elle était dépendante du bon vouloir de cette femme pour la guider.

    Il faut dire que, depuis peu et par la faute de Floriane, elle était confrontée à un autre monde, fantastique et magique, un monde qui contenait des forces obscures, capables de s’abattre sur un être comme elle et de le changer au point d’ignorer qui il était véritablement. Et malheureusement pour Claire, une partie d’elle réclamait ce bonheur qui s’offrait à elle et une autre s’obstinait à le refuser, et encore plus si elle devait y céder inconsidérément, car il y avait certainement là un jeu plus dangereux qu’elle ne voulait le croire.

     

    Pour l’heure, la jeune femme se tenait sur son balcon et regardait la ville qui s‘étalait devant elle en ce début de soirée avec, dans la tête, ce perpétuel tourment qui tournait sans cesse. En temps normal, le spectacle l’aurait apaisée. Elle avait toujours adoré cette vue quasi-imprenable et c’était précisément ce qui l’avait poussée à acheter cet appartement au dernier étage. Au milieu de ce bleu terne et tendre du ciel dégagé à l’infinie, elle aimait d’habitude y découvrir le gris foncé des vagues successives des toits d’ardoises, le blanc interminable des façades d’immeubles qui les entrecoupaient avec, disséminés un peu partout, les étroits rectangles rouge brique des cheminées, et ce, encore plus à l’approche d’un soleil sur le point de se coucher dans son lit flamboyant, comme il le ferait dans quelques instants. Malheureusement pour elle, rien dans cet immense paysage urbain n’indiquait pour l’heure qu’elle avait tort de croire cette femme une nouvelle fois.

    Or, elle se refusait de faire marche arrière, au risque que cette troublante magicienne ne l’emmène trop loin dans ses surprenants rituels. Seulement, elle lui avait ouvert les yeux et l’avait guidée pour conquérir Romain. Bien sûr, Claire avait toujours ce doute en elle, d’être toute entière piégée à l’intérieur d’un jeu dont elle ignorait les règles et qui la conduirait certainement un jour à en payer le prix. A cette heure, une seule vérité comptait : elle lui devait ce sublime amour et, grâce à elle, elle venait bien d’oser faire une chose avec cet homme que jamais elle ne se serait vue accepter et s’apprêtait à en faire d’autres qu’elle était même prête à réclamer, elle qui, toute sa vie durant, avait été parfaitement logique et raisonnable, elle qui, surtout, avait toujours échoué lamentablement dans ses histoires d’amour. Plus que ça : avec Floriane, Claire avait accepté l’irrationalité du monde et l’existence de forces mystérieuses qui donnaient vie à d’autres perspectives avec les hommes, quitte à complètement changer jusqu’à ne plus se reconnaitre. Et rien dans le spectacle de la ville devant elle ne l’aidait pour l’instant à cerner ce qui lui arriverait si jamais elle acceptait de franchir les deux prochains rituels que lui avait annoncés la magicienne.

     

    Le Jeu de la Séductrice

    Même à cette hauteur, l’incessant murmure de la ville montait jusqu’à elle et troublait le flot de ses pensées. Alors, elle traversa le salon pour choisir un CD à glisser dans sa chaîne Hi-Fi et former ainsi comme un cocon autour d’elle. Après avoir hésité quelques instants, elle avait laissé le disque logé dans le lecteur pour jouer les dernières chansons qu’elle n’avait pas encore écoutées. La pièce fut instantanément envahie par la musique de Julien Doré. Sans trop savoir pourquoi, la voix de Romain lui avait toujours rappelé celle du chanteur, sans doute par son coté enveloppant et feutré. Alors, elle se mit à sourire. D’un joli sourire presque onirique dans son espièglerie. Une idée des plus surprenantes lui avait traversé l’esprit, un peu folle, certainement immature, et malgré tout parfaite pour l’aider dans son projet.

    Le visage soudain plus enjoué, elle retourna à l’intérieur de son appartement. Une fois arrivée à la salle de bain, elle sortit, de dessous une serviette, son splendide godemiché avec son étrange et totale opacité noire, tellement mate qu’il semblait autour de lui aspirer toute lumière.

    « Et dire que toute ta vie tu as été sage et raisonnable et que tu as désormais cette énorme chose à ta disposition pour t’amuser », plaisanta-t-elle en le manipulant.

    En l’état, il était effectivement difficile de déterminer si la raison et la déraison pouvaient se mesurer en centimètres, mais la chose qui se logeait entre ses mains dépassait indéniablement les normes couramment admises en matière d’anatomie masculine.

    Puis, les yeux pétillants de malice, elle se mit à retirer sa jupe et sa culotte afin d’enfiler son harnais autour de la taille qui permettait de porter sur elle son fameux attribut viril. Elle en ajusta parfaitement les lanières une à une pour qu’il se redresse le plus magistralement possible. A cet instant, ses talons hauts constituèrent, avec son chemisier bleu nuit couvrant très sommairement sa belle paire de fesses, les deux seuls véritables vêtements qu’elle portait, à condition, bien entendu, de ne pas considérer comme tels le harnais avec ce mystérieux phallus d’ébène que lui avait façonné la magicienne.

    Malgré la troublante sensualité féminine de son corps, l’image que lui renvoya le miroir de la salle de bain avait quelque chose de violemment érotique qui ne sembla plus l’importuner. « Décidément, non, tu n’es pas très raisonnable », se motiva-t-elle pour ne plus être cette femme qui avait gâché sa vie passée. Pour autant, contrairement aux apparences, elle restait exactement la même, tout au plus l’apparition de ce phallus lui donnait soudain envie de s’amuser avec le monde entier. Elle se déplaça rapidement dans la pièce étroite pour contempler le maintien de son étrange accoutrement. « Oh, toi, ma fille, tu vas mal finir ! », se mit-elle à rire devant l’éloquence du résultat. Elle corrigea juste la position des bourses de manière à ce qu’elles reposent impeccablement sur son pubis, puis sourit une fois de plus d’un air satisfait.

    Alors, peu à peu, face à ce spectacle, monta en elle ce sentiment de puissance que lui accordait le port de ce majestueux phallus, parfaitement collé à son corps et qui se dressait comme pour conquérir l’espace en face d’elle. Dans un coin de sa tête, il lui sembla que rien ne l’aurait empêchée de s’adonner à son tour aux excès des hommes dans une belle insouciance, comme si tout devenait plus simple dès lors qu’une bite se dressait fièrement et inopinément entre les jambes devant soi.

    Ensuite, toujours à moitié nue, de cette belle démarche de reine que lui conféraient ses hauts talons, elle regagna le seuil du balcon, avec toujours cette chose à l’horizontalité menaçante, qui oscillait de bas en haut sous son propre poids. La jeune femme s’immobilisa un instant, hésitante, au niveau de la porte coulissante, la main droite langoureusement calée en l’air sur le haut de l’embrasure et l’autre agrippée à cette verge noire qui ornait son bas-ventre. Sa tête s’était nonchalamment inclinée sur son avant-bras maintenu à la verticale et elle fixait vaguement l’horizon, les yeux plongés dans une drôle de rêverie.

     

    En même temps qu’elle fixait l’horizon, elle essaya de se rappeler comment cette histoire avait commencé. Ce passé était si proche qu’elle aurait pu tendre la main pour s’en saisir comme de ce gode majestueux. Et en même temps, tout lui paraissait si lointain, alors qu’il ne s’était passé qu’un peu plus d’un mois.

    « Quand même, tout ça, c’est une drôle d’histoire… ». Et elle aurait même pu rajouter que cette histoire n’était pas vraiment écrite pour elle.

     

    **

    *

     

     A vous de lire la suite de cette histoire en vous procurant le roman... ^^

    « Le pegging avec double don en vidéoLa Blague du jour »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    1
    Corolanus
    Dimanche 29 Septembre 2019 à 04:01

    Alors voilà la clef pour moi ! Lui faire présent d'un harnais sexy et un jeu de godes pour qu'elle le porte. Cela activera son imaginaire à coup sûr.

      • Dimanche 29 Septembre 2019 à 17:04

        En fait, mon roman, Le Jeu de la Séductrice" est écrit comme une sorte d'initiation pour les femmes autour du gode-ceinture. En mettant en scène un gode au pouvoir magique, j'ai essayé que le couple puisse travailler son imaginaire et favoriser là aussi la complicité amoureuse. Donc ce premier volet opère en douceur, pour ne pas heurter la sensibilité des femmes éventuellement un peu réfractaires. Je l'ai voulu un peu tendre, léger, avec un regard si possible un peu féministe. Le personnage n'a rien de la grosse perverse. Au contraire, c'est une femme normale, un peu effrayée par la sexualité, mais qui a envie de faire plaisir et qui, peu à peu, découvre en elle un autre rapport avec son corps.

        Cela peut t'aider et elle aussi à en parler.

         

        Cependant, attention à ne pas trop projeter des fantasmes d'homme sur l'imaginaire féminin.^^.

    2
    Corolanus
    Lundi 30 Septembre 2019 à 18:14
    Merci Yvresse ! Je prend vos conseils très sérieusement. J'ai fait quelques tests suite à notre dernière conversation. Effectivement comme pour un ordi , je dois augmenter la mémoire de mon anus. Ce fut assez difficile pour un premier test en solo et un imprévu à fait rentrer ma conjointe un peu plus tôt que prévu cet journée là. La panique , l'excitation et la peur d'être surpris les jambes en l'air seul m'ont fait passer cette gamme d'émotions à la vitesse de l'éclair. Je dois faire des emplettes pour me procurer les bons outils pour ne pas me blesser. J'ai réfléchi beaucoup à la façon dont je vais aborder le sujet avec mon amour. Nous sommes ensemble depuis 18 ans et avons encore de très belles années devant nous. Ce ne sera pas facile mais pas insurmontable. J'ai confiance en l'amour qu'elle me porte. C'est juste la peur qui me bloque mais les divers scénarios que j'ai en tête sont prometteurs surtout que l'humour y prend une grande place. J'ai confiance et suis déterminé. Je ferai aussi l'acquisition de votre roman pour sa douce façon d'aborder le sujet. Vous faites ma journée! Bonne soirée.
    3
    Valentinooo
    Dimanche 12 Janvier 2020 à 18:18

    Dans la mesure où mon épouse a un gros problème de vision et n'arrive plus à lire aisément que sur un écran avec un agrandissement de 150 à 200 %, vos romans existents-ils sous forme électronique : fichier "pdf" ou mieux format pour liseuse : "epub" ou "mobi" ?

    D'avance merci.

    Val

      • Dimanche 12 Janvier 2020 à 22:48

        Nos livres existent en format numérique et ils n'ont pas la protection Amazon, ce qui doit, je l'espère, vous permettre de changer le format.

         

        Songe

    4
    Valentinooo
    Lundi 13 Janvier 2020 à 08:33

    Chouette, un tout grand MERCI !

    Val...

      • Mardi 14 Janvier 2020 à 08:08

        Tu nous confirmeras que c'est possible pour les formats?

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :