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Le Pegging et le plongeon de l’autre côté du miroir (3/5) : Les possibilités offertes pour le couple d’un homme qui perdrait le pouvoir de son phallus
Yvresse parle :
Nous avons déjà parlé de la domination féminine (et je crois que nous y reviendrons bientôt), mais, en elle, se cachent aussi de nouvelles audaces. En basculant de l’autre côté du miroir, je découvre que les interdits sont plus flous et que personne n’est finalement là pour me juger. S’il me plait de jouer un tour à Songe, de l’humilier quelque peu, je peux le tenter.
L’humiliation de l’homme n’est pas forcément ce qui me rend le plus à l’aise. Je reste très soft en la matière. Je ne me vois pas uriner sur lui, le gifler, ou le mettre dans une cage ou de le torturer pour m’amuser etc. ou ce genre de choses, parce que, de son côté, il me respecte déjà beaucoup dans notre vie intime « normale » et que lui aussi n’en a pas envie.
Mais j’ai compris que je pouvais jouer avec sa virilité et le défier sur le sujet. Mon gode m’autorise à devenir « homme » et à commander, parce que j’acquiers avec lui le pouvoir du phallus. Je porte la culotte et, de ce fait, l’homme prend la place de la femme dans ce monde que j’ai décrit dans le billet 2/5 où elle est tant mise à mal. Et je suis libre de prendre la place de ces hommes qui malmènent les femmes.
De ce fait, je comprends aussi que l’homme ait besoin de vivre ce que j’appelle son « repentir ». Pour cela, c’est à lui de me guider sur les fautes qu’il souhaite payer et sur le comment faire. Cela fixe aussi l’univers et implicitement ce qu’il ne souhaite pas vivre.
J’ignore s’il existe une vraie corrélation entre l’état du monde à l’encontre de la femme et ce que veulent vivre les hommes en matière d’humiliation dirigée par des femmes, mais il y a en eux une pulsion qui les pousse à remettre en cause leur virilité. On peut dire qu’il s’agit d’une quête pour nier l’influence si hautement redoutable de la testostérone sur leur comportement et leurs pulsions sexuelles.
L’un des premiers enjeux se situe justement autour de l’utilisation de leur pénis. La particularité de l’homme est de ne pas maitriser son trouble sexuel. Un homme ne maitrise pas toujours son érection, et les femmes l’ont toutes découvert un jour à leur dépend de manière plus ou moins flatteuse.
Quelque part, la société pousse les hommes à être fiers de leur pénis (et encore plus quand ils sont de belles dimensions), aussi, la meilleure façon de l’humilier pour une femme est de s’attaquer à ce sujet et de le ridiculiser. On va dire qu’on l’aura subi suffisamment dans notre vie pour que sonne l’heure de la vengeance !
Aussi, les jeux érotiques que le couple peut explorer tourne sur la négation plus ou moins poussée de la virilité de l’homme. Ainsi, quand nous basculons de l’autre côté du miroir, nous pouvons fort bien devenir une femme qui se trouve indisposer par l’omniprésence de son pénis dans les pensées de l’homme. Ou une femme qui souhaite se venger de tous les méfaits que cela occasionne sur les femmes. Et il va falloir que je lui apprenne à vivre comme s’il n’avait plus de pénis, car dorénavant, dans ce nouveau monde que nous allons le découvrir moi seul en possèdera un. C’est à ce prix que l’homme pourra penser plus librement en tant que « femme ». Et même s’il ne le sait pas encore, il devrait nous en être gré ! J
Nous évoquerons quelques jeux pour y parvenir dans le point 5/5.
Songe parle :
Je pense être d’un tempérament plus joueur que ne l’est Yvresse. Cela veut dire que je ne porte pas particulièrement de jugement moral sur ces jeux. Bien entendu, je pense mettre moi aussi des limites en matière d’humiliation parce que je ne ressens pas forcément un besoin profond de le vivre, mais il me plait qu’elle puisse dévoiler à moi une nature que je serai seul à connaître et qui serait très différente de l’image que son entourage connait d’elle. C’est ainsi que nous avons ainsi découvert qu’elle appréciait, tout comme moi, de me donner la fessée (pas du genre à finir en sang, bien entendu, on reste résolument vanille dans l’âme, mais juste de quoi les faire bien rougir).
Aussi bizarre que cela puisse paraître, je trouve qu’il se tisse une étrange complicité quand nous testons cette dimension dans nos jeux érotiques. D’abord, parce qu’elle se teste autant que je me teste, et ensuite parce que nous partageons un monde secret où tout devient possible. L’image d’Alice qui plonge de l’autre côté du miroir est très pertinente. Je deviens quelqu’un d’autre et pareil pour Yvresse.
Pour ma part, je trouve également amusant qu’une femme puisse se « venger » de notre virilité et j’aime la voir mettre en scène ce désir et m’obliger à m’y plier. En quelque sorte, j’éprouve ainsi le plaisir de faire plaisir aux femmes. Sans dire que cela me plait d’expier les fautes des hommes, je me dis qu’on leur doit bien ça et que tout homme le mérite un peu… Mais il y a aussi une autre dimension qui m’attire : une femme qui se joue de la virilité de l’homme lui montre aussi combien elle connait son fonctionnement intime. Elle touche ainsi au moteur de ce qui motive l’homme et c’est ce qui fait que le prix qu’elle exige de nous est important.
Or, j’aime que l’idée latente de cette mise en scène soit justement la récompense du plaisir anal. Si j’obéis sagement à ses exigences, Yvresse s’adonnera au pegging avec moi. Et je suis prêt à payer cher pour ça, et elle le sait, et je trouve pour ma part très amusant qu’elle en abuse et en profite pour régler ses comptes avec mes petits travers d’homme…
Merci de vos éventuels compléments ou réflexions sur le sujet.
Tags : de l'autre côté du miroir, humiliation, jeux de D/s
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Commentaires
1Elrik53Mardi 10 Juillet 2018 à 09:27Je pars du principe que c'est plus une honte qu une humiliation car l on va de plus en plus loin ensemble. On se découvre sans tabou et sans jugement. Si les mots sont parfois humiliant sorti du contexte du jeu, pendant ils sont très excitant. Je me rappellerait toujours du "Tu as un beau petit cul de tafiole" qui m'a fait rougir de honte. Il m'a fallut plusieurs jours à en reparler... dans le couple on sait que c'est bienveillant sans désir de faire mal outre mesure. C'est ce qui soude un couple pour moi.RépondreAh la langage amoureux! Vaste sujet! On y a d'ailleurs consacré une partie dans notre veille, car pour ma part, il est très important dans le pegging.
Songe
3PainlovetoyLundi 27 Août 2018 à 22:55Tous les langages sont sources d'excitation mêmes les plus brutes. Enfin tout dépend de chacun ou chaque couple.
Ils alimentent le cerveau qui est la première et principale zone érogène.
Il n'y a pas de pegging réussi sans langage. Il constitue à notre sens la moitié de l'acte.
Je dis cela surtout en tant que couple plutôt verbal
Oui, et les mots ont presque moins d'importance que le ton et l'éventuel regard de celui qui les lance (quand on peut le voir et c'est là la limite de la levrette... )
Songe
Oui, tout à fait, la tonalité qui est une composante du langage. Mais il y'a bien sûr un ensemble de chose comme
les mots, les tons utilisés, le regard et la gestuelle. La fessée, ou un coup sec sur la laisse lorsqu'il y'en a une.
La levrette reste malgré tout pour moi la position la plus agréable.
Merci pour tous ces commentaires.
Moi aussi, j'adore la levrette et claquer les fesses de mon homme! Et c'est vraiment là où je me sens un peu "homme" et que j'ai le sentiment étrange de dominer. Et pour Songe aussi, cela reste sa psoition préférée.
Celles où on est face à face sont plus tendres et plus intimes. On aime bien finir par celle du missionnaire. Généralement, Songe aimme me regarder. Il me demande souvent de simuler un orgasme masculin. Une petite façon pour moi de lui dire que le pegging va s'arrêter...
Yvresse
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DenSamedi 10 Novembre 2018 à 19:20Vous Imitez l'orgasme? Ma femme finit. Nous utilisons double strapon avec vibration. Parfois, elle finit avant moi.
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En fait, j'ai de "petits" orgasmes avec le pegging (pas tout le temps, et uniquement avec des double strapon, or nous ne les utilisons pas tout le temps). Mais Songe aime que j'ai de GROS orgasmes (et qui s'entendent). Le jeu consiste à simuler un orgasme comme on le voit dans le porno lesbien (fait pour les hommes). Comme si je jouissais avec ma bite en latex, en latex. C'est aussi une façon pour dire que j'ai envie que ce soit mon tour de profiter de la pénétration.
Mais on va peut-être investir dans un double strapon avec vibration. Vous êtes le 2eme couple à les vanter ici.
Encore merci pour ces commentaires.
Yvresse
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