• Le Monde des Dominatrices (2) : Lutter Contre Des Penchants Souvent Très Naturels (i)

    Yvresse parle : Songe m’a demandé de vous donner ma vision et mon ressenti de femme à l’égard de ce thème. Nous allons partir de l’hypothèse que c’est l’homme qui fait la demande de faire des jeux de D/S au cours desquels il souhaiterait se soumettre ou, plus exactement, voir sa femme le dominer (ce qui n’est pas tout à fait la même chose). Pour notre part, nous sommes un couple qui « switch » parce que nous apprécions avant tout la dimension ludique de ces jeux et que nous sommes résolument « vanille » en ce qui concerne les jeux de D/S, ce qui n’empêche pas de voir parfois aller de plus en plus loin. Pour tout vous dire, il nous plait de fixer comme limite celle qui nous interdirait de faire subir à l’autre ce que nous refuserions dans le cas inverse.

    J’avoue aisément ne pas être forcément une grande dominatrice dans l‘âme (Songe non plus d’ailleurs) et c’est pourquoi je ressens très fort les forces contre lesquelles une femme doit lutter pour devenir une dominatrice. Donc avant de plonger dans la démarche de dominer un homme, une femme doit comprendre tout ce qui l’en empêcherait.

     

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    Sauf à être une vraie dominatrice, alors dans ce cas, la question ne se pose pas (mais est-ce que tous les hommes ont envie d’avoir en face d’eux une telle femme 24h/24h ? Pas sûr…), la femme est généralement plus soumise que dominatrice. C’est ce qui rend la démarche assez difficile car elle devra quelque peu forcer sa nature. Nous avons conçu cet article et le suivant pour ces couples où la femme n’a pas forcément une grande attirance à dominer, alors même que l’homme en manifesterait le désir. Ils devraient par conséquent toucher à la fois l’homme et la femme.

     

    Cette première partie risque d’énumérer des évidences, pourtant, ce sont ces évidences qui pèsent si fort sur les épaules de la femme lorsqu’un homme exige qu’elle endosse l’uniforme des dominatrices et qui rendent cette demande parfois si déstabilisante. Nous irons plus loin la prochaine fois.

    1- Lutter contre la Volonté « naturelle » et « ancestrale » de Domination des hommes (par Yvresse)

    On va certainement ouvrir une porte ouverte : au risque de choquer les féministes, je pense que la nature a tout donné à l’homme pour dominer naturellement la femme. Je parle ici de sa corpulence, de sa force et ses traits physiques. Il possède quelque chose de plus animal que la femme. Sa voix et son regard n’ont pas la même portée que pour nous. Et si on ajoute l’image ancestrale du père et du patriarche, qui exige l’obéissance, nous sommes, homme ou femme, conditionnés à obéir à cette image de l’homme. Et, dans la notion même de « virilité », nous y associons cette idée de puissance qui se dégage de lui.

     

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    Dans le plaisir de Domination, il y a l’idée d’imprimer sa volonté sur l’autre. Et il y a aussi l’idée de la sanction en cas de désobéissance, avec toute la violence verbale ou physique qui peut en découler. Celui qui domine ici est un juge qui ne rend de compte à personne. Et pour cela, la testostérone de l’homme produit des merveilles, hormone dont la femme ne dispose pas en même quantité ; et c’est rien de le dire !

    Maintenant, en tant que femme, si elle doit réfléchir à cette idée de domination, nous voyons tout de suite ce qu’elle a d’attirant pour elle, mais aussi tout ce qui va lui faire défaut pour la mettre en œuvre : elle n’a pas cette capacité de violence physique que possède l’homme pour s’imposer. Quant à la violence verbale,  certes elle peut crier, hurler, mais je doute que ses notes aiguës possèdent le même impact qu’une voix bien grave bourrée de testostérone. Bien entendu, par le choix des mots, elle peut certainement atteindre un même résultat, mais elle devra déployer des qualités plus subtiles pour y parvenir.

     

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    Tout ça fait que la femme est presque conditionnée historiquement, socialement et physiquement à se soumettre à l’homme. On peut comprendre que la démarche de le dominer à son tour ne soit pas évidente et qu’elle doive souvent se faire violence pour y parvenir, d’autant que l’homme et la société tendent à idéaliser le comportement de la femme dominatrice sous travers d’archétypes qui mettent souvent en avant une plastique et une sophistication desquelles la femme peut se trouver exclue. D’ailleurs, à travers eux, on peut dire qu’ils la poussent implicitement à se soumettre à nouveau à cette vision implicite pour que l’homme consente à se soumettre à elle. Pour qu’un homme se soumette à une femme, puisque ce n’est pas forcément « naturelle », la femme a tout intérêt à le motiver en donnant à son image une puissante connotation érotique.

    Bien que nous aurons l’occasion d’y revenir plus tard, il y a dans la domination féminine une forte dimension de soumission dans les faits. Et, dit trivialement, on peut comprendre pourquoi ce n’est pas forcément de la tarte pour elle !

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  • Commentaires

    1
    Mardi 4 Septembre 2018 à 19:46

    Excellent article dont je partage toute la vision féminine et féministe. Encore une fois, une jolie justesse du propos.

    2
    Mardi 4 Septembre 2018 à 20:14

    J'en profites avant que Madame squatte l'ordi: tu es un fayot!!!!

    Mais ça va lui faire plaisir.

     

    Songe

      • Mercredi 5 Septembre 2018 à 01:05

        Sois content de ne pas devoir subir un féminisme tendance, moderne, et anti patriarcal, qui mélange tout dans un totalitarisme idéologique débile. Mais c'est vrai que je suis un beau lèche cul. Plus qu'un trait de caractère, une passion. ^^

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