Nous continuons dans l’esprit du précédent billet. Nous rappelons que ce blog est un espace ouvert et que vous êtes libre d’apporter vos nuances, vos propres éclairages complémentaires, vos désaccords sur notre propos ou de nous poser toutes les questions que cela pourrait susciter.

Nous allons essayer de vous livrer quelques clés pour vivre le mieux possible le pegging dans une optique « amoureuse ».

1-    Plaisir cérébral et plaisir physique

La dimension cérébrale du pegging est très importante. Peut-être même plus que la dimension physique. Pour beaucoup d’hommes, le plaisir obtenu autour du pegging tourne autour d’une question de diamètre et de dilatation. La vérité est tout autre.

Certes, la sodomie offre un plaisir indéniable. Certes, la prostate vient amplifier tout cela. Mais si vous n’envisagez le pegging que pour ça, vous passerez à côté de l’essentiel. D’abord, on l’a déjà dit, il faut être « dans l’esprit ». Pour ma part, il m’est arrivé de vouloir m’y adonner mais dans la précipitation ou parce qu’on avait dit qu’on le ferait à l’avance, alors que j’avais la tête occupé à tout autre chose. Le résultat a été très décevant à chaque, malgré tous les efforts d’Yvresse. Ou alors cela nous a pris plus de temps.

Enfin, nous l’avons déjà dit mais, pour la femme, le pegging est avant tout une approche psychologique. L’excitation physique est souvent très inférieur à toute celle qu’elle peut vivre dans l’instant, à condition, là aussi, d’être pleinement disponible à la tâche. Sur ce point, l’homme et la femme seront confrontés aux mêmes difficultés. Aussi, si l’un des membres du couple cède un peu contre son gré  l’appel de l’autre, il est fort probable que le pegging ne donnera pas grand-chose. Nous conseillons presque de s’abstenir plutôt que de consacrer du temps qui débouchera sur de la frustration.

2-    Les contraintes du corps et de l’esprit

Je pense vraiment qu’il faut non seulement en avoir envie, mais ne pas être stressé ou préoccupé. S’adonner au pegging nécessite vraiment à la fois une forme de concentration pour vivre ce qu’on ressent et à la fois un relâchement complet de son être.

Ensuite, au-delà du plaisir ressenti, il y a toute la dimension fantasmatique, l’excitation provoquée par d’éventuelles mises en scène en guise de préliminaires. Tout ça est un peu nécessaire, parce qu’il y a quelques étapes pas toujours très glamour mais incontournables. En effet, le nettoyage de l’anus, la phase de dilatation et les premiers instants de la pénétration sont autant de moments qui peuvent briser l’excitation par leur dimension très pragmatique et contraignante et retirer tout l’érotisme qu’on envisageait un quart d’heure avant…

3-    Cinq conditions préalables pour bien vivre le pegging

Donc, oui, pour vivre pleinement le pegging, il faut :

1-    Être un minimum organisé et avoir du temps. Pour notre part, chacun essaie de se préparer un peu avant tant physiquement (pour la femme, il peut s’agir de la grave question fondamentale de sa tenue ^-^) que psychologiquement pour être dans l’esprit. On le fait chacun de notre côté de manière à ce qu’on se retrouve prêt à « jouer » le même jeu et en étant « synchrone » sur l’esprit. Pour l’homme, cela peut vouloir dire retrouver un peu d’excitation après quelques exercices de dilatation, par exemple. C’est notamment nécessaire quand on s’attaque à des godes un peu plus gros, qui peuvent prendre un peu de temps avant de les encaisser sereinement.

2-    Gérer au mieux la période dilatation. Elle peut s’insérer dans un cadre ludique au lieu d’être réalisé en solo. Cependant, Yvresse n’aime pas trop être dans la situation de faire mal, alors j’essaie d’être le mieux préparé possible avant pour que, même si on passe par cette étape à deux, le travail préalable soit largement fait pour que cela ne dure pas trop non plus (parce que cela peut aussi faire baisser l’érotisme de la situation à venir pour madame également).

3-    Penser à une période de chauffe, qu’on pourrait qualifier de préliminaire. Cela parait évident, mais parfois, on a attendu ce moment si fort et si longtemps qu’on n’arrive plus à être dans le moment présent et où tout ce qu’on attendait ou avait envie de vivre s’est évanoui. C’est ici que la complicité du couple est importante (ou tout du moins doit se batir). Dans notre guide, nous parlons souvent de fusionner les imaginaires. Pour nous, cela passe par des petits rituels entre nous ou des petits jeux, qui vont permettre peu à peu de construire une sorte d’érotisme commun. Les jeux de D/s ont tout à fait leur place, parce qu’ils offrent l’avantage de proposer des rôles clairement définis pour chacun. La tendresse amoureuse aussi, parce qu’elle replace le pegging dans une sexualité plus classique dans laquelle le couple a peut-être davantage de repères. Le contexte d’un massage est également très favorable au pegging, car la femme peut inclure l’anus et la prostate dans les zones à caresser.  Bref, à vous de trouver ce dont vous avez besoin pour que l’un et l’autre ayez envie de pegging…

4-    Vivre pleinement l’instant. Un conseil à donner pour les débutants serait de ne pas partir sur des jeux trop compliqués ou à chercher à coller trop prêt aux fantasmes que l’on a dans sa tête. Pourquoi ? Parce que cela augmenter vos attentes au risque d’être déçu et cela va augmenter la pression sur l’autre pour qu’il ou elle vous aide à atteindre vos objectifs. Or, tout ça risque fort de parasiter votre esprit et donc vous empêcher d’être détendu(s).

5-    Faire la chasse à tout ce qui peut parasiter l’esprit. Même si c’est Madame qui est aux commandes (apr exemple en levrette), l’homme aura autour de lui plein de sujet de « distractions » qui pourraient l’empêcher de vivre son plaisir. On ne va pas revenir sur les douleurs, mais, clairement, elles risquent vous faire complètement passer à côté si elles devaient être importantes. De même, le confort des deux est très important. Si votre position provoque une gêne ou que vous soyez sur un obstacle dur qui meurtira vos genoux ou que vous ayez des crampes, votre esprit va se distraire dessus au lieu d’être à l’écoute du plaisir offert à votre corps. A noter que cela vaut pour madame, car le pegging n’est pas forcément une affaire de 5/10 mn, mais peut durer beaucoup plus longtemps dans la mesure où la bite de madame n’aura ni problème d’érection, ni d’éjaculation prématurée.

Vous aurez noté que ces conditions ne sont pas là pour vous garantir de vivre quelque chose d’extraordinaire mais plutôt pour éviter de vous planter. Vous pouvez fort bien les respecter et, malgré tout, ne pas avoir réussi à atteindre le 7eme ciel !

4-    Le miracle de la convergence des esprits!

Le plasir anal provoqué par le pegging est au début assez diffus et s’évanouira certainement si toutes ces conditions ne sont pas remplis. C’est sur la durée, à condition que l’esprit se soit parfaitement libéré, qu’il gagnera en ampleur. Et plus l’environnement érotique autour convergera vers mon imaginaire de manière synchrone et plus les instants gagneront en intensité.

Pour notre part, c’est ici la notion fondamentale du pegging amoureux. En clair, c’est quand les deux partenaires vont dans la même direction que la magie du pegging opère. Bien entendu, elle ne peut se faire qu’avec une bonne communication et une parfaite connaissance de soi et de l’autre. Comme on ne cesse de le répéter sur ce blog ou dans notre guide, la sexualité est là pour nous faire découvrir autant qui on est que qui est l’autre. Et le vivre à l’unisson au travers du pegging est la grande gageure de cette affaire ! Nous vous donnons pas mal de conseil dans notre guide pour bâtir cette complicité et ce dialogue amoureux.

Dans les faits, nous sommes dans cadre un peu idéal qu’il est difficile d’atteindre à chaque fois. Aussi, il est bon d’avoir conscience que le pegging peut provoquer aussi pas mal de frustration chez les deux partenaires. Pour la femme, celui soit de ne pas avoir été à la hauteur ou de ne pas avoir elle-même vécu pleinement l’instant présent. Même chose pour l’homme, sauf que lui pourra sentir une frustration de ne pas avoir libéré tout le plaisir qu’il devinait en lui pendant le pegging. En effet, il s’agit pour lui d’un nouveau rapport avec son corps qui implique de réviser complètement ses repères et l’écoute habituelle de ses sensations. Certes, c’est à la femme de lui faire découvrir, mais c’est à lui aussi de savoir écouter son propre corps, car il a peut-être des choses à lui dire qu’il ignorait ou qui contrarieront ses réflexes. Là aussi, il s’agit plus d’une approche psychologique que physiologique. C’est bien son esprit qui pourra court-circuiter tout ceci.

Enfin, contrairement à ce qu’il pourrait penser, la femme ignore tout de ce qu’elle est censée faire et comment lui faire atteindre le plaisir attendu. L’homme en matière de pegging doit être un guide pour elle et cela passe, là aussi, par de la communication. Sa partenaire a besoin de lui pour se bâtir ses repères. Et l’expérience est un facteur important pour les deux. Chacun acquérira au fil du temps ses repères et leur convergence vers ce plaisir masculin nouveau accéléra le processus. Et c’est ici que le pegging offre à la femme le plus beau rôle et autorisera le couple à vivre plus de fantaisies.

PS : si vous voulez motiver Yvresse pour qu’elle intervienne, il va falloir vous manifester un peu plus, parce qu’elle est assez déçue de constater que nous n’avons jamais eu autant de visiteurs (actuellement quasiment une centaine par jour) et que nous recevons moins en moins de commentaires !

Bref, si le contenu de ce site vous intéresse et que vous souhaitez le voir continuer, MERCI DE VOUS MANIFESTER en laissant des commentaires (ou des encouragements) !

Songe

PS: Si vous voulez vous amuser et découvrir une nouvelle forme de complicité (et peut-être devenir encore plus amoureux), n'oubliez pas notre Petit guide du pegging amoureux  pour lequel vous trouverez tome 1 ici et le tome 2 là!