-
Récit érotique: Petite Ballade Sylvstre en Automne (partie 1-)
Bon, on a eu petit souci informatique et on a perdu les articles qu'on avait prévus, notamment pour célébrer notre premier anniversaire dans la blogosphère... Comme avec le sondage, certains d'entre vous ont manifesté un intérêt pour des récits érotiques, on inaugure ainsi un petit feuilleton érotique. Cette nouvelle est un peu particulière parce qu'elle a été écrite aussi pour vous aider à dialoguer en couple sur le pegging. Si cette approche vous touche, nous vous rappelons que vous pouvez vous procurer le premier volet du roman érotique de Songe, intitulé "Le jeu de la séductrice".
Bonne lecture...
Partie 1- Mission Impossible- Nom de Code : Gode buccal
Il y a des jours où, sans trop savoir pourquoi, mon instinct féminin me dit que mon chéri a une idée derrière la tête et que, tant qu’il ne me l’a pas dit, il y aura entre nous comme une petite gêne. Et depuis ce matin, je devine que c’est un tel jour. Dans ces moments-là je ne sais jamais ce qui m’attend. S’agit-il d’un reproche ou d’un truc qu’il a peur de me dire ou de me demander ? Pour sa défense, je ne suis pas toujours très réceptive, surtout sur le plan sexuel… Et pas facile pour lui de trouver le bon moment quand je suis lancée dans mon programme. Sauf que, sauf erreur de ma part, ce serait le moment idéal. Nous sommes tous les deux sur le canapé et les enfants viennent de sortir dans le jardin.
Je m’approche pour me frotter à lui pour qu’il n’ait aucun doute sur mon état d’esprit. Après quelques baisers langoureux, il y a encore ce silence entre nous. Peut-être faut-il que je l’encourage à vider son sac ?
- Je sais que je ne suis pas toujours réceptive. Mais j’aimerais que nous profitions de cet instant pour nous rapprocher. Tu es d’accord ?
- Oui, oui…
- Tu veux que je me rapproche de toi comme ça ?
Je fais mine de défaire le bouton de son pantalon pour en extraire de quoi occuper ma bouche.
- Voilà, maintenant, je suis prête pour t’écouter. Slurp ! Slurp !
- Comment t’expliquer…
- Oui, dis-moi tout, car je suis prête à tout entendre, même des trucs nouveaux qu’on n’a jamais faits. Hum, qu’elle est bonne, ta bite…
- Je te rassure, rien de révolutionnaire. Mais des fois, j’ai l’impression que tu ne m’écoutes pas vraiment…
- Chi, chi, cheu t’achure que cheu t’é’out’. (Là, je la lui serre bien fort et je place ma main en creux sous ses bourses comme pour les soupeser et les lui tenir amoureusement) Hum, ch’est bon… Hum…
- Si tu fais la clown, je vais pas y arriver, rigole-t-il. (et là je lui serre un peu plus ses bourses en même temps que je les lui remonte. Bizarrement il bande encore plus) Houlà… D’accord, j’en viens aux… hum… aux… faits. En fait, tu sais… J’ai un vieux fanhan…hum… fantasme…hum…
- Hum…Hum… Hum… (Je ne préfère pas l’interrompre dans son élan et ni moi dans le mien. Mais visiblement on a le même vocabulaire)
- J’aimerais que l’on fasse des balades coquines plus souvent…
- Comme te faire sucer dehors ? Miam… Slurp !
- Oui… Mais aussi… Aaaah… Oui, continue… Que tu me pegges une fois contre un arbre… OU carrément…. Ooooh oui…. En forêt.
Voilà donc le programme qui le chagrinait depuis ce matin, le pauvre chéri… Pas la balade romantique que j’avais imaginée (dans mes rêves, bien entendu), mais juste ça... C’est vrai qu’il m’en a parlé plusieurs fois et c’est vrai aussi qu’on n’a jamais essayé. Disons plutôt que je ne l’ai jamais aidé particulièrement à vivre son fantasme. J’interromps un instant ma fellation pour clarifier les choses…
- Rien que ça ? Mais concrètement, tu veux quoi exactement, parce que tu as surement tes petites idées, sinon tu ne serais pas aussi embêté depuis ce matin…
- Moi ? En fait, je te l’ai déjà dit.
- Oui, je sais, tu veux que je me trimbale en jean avec le gode coincé dedans… Mais c’est vraiment tout ce que tu veux ?
- Oui, en gros, c’est ça, tu as tout compris.
- Mais encore ? Tu veux un p’tit doigt dans le cul en plus de ma bouche pour te faire cracher le morceau ?
- Tu as effectivement trouvé de bons arguments…
Il écarte davantage ses jambes pour dégager l’accès. Je lui enfourne deux doigts dans sa bouche pour recueillir sa salive en guise de lubrifiant et les lui enfile direct dans son petit trou bien étroit pour l’instant (même si je sais qu’il ne va pas le rester longtemps). J’essaie de trouver le meilleur angle pour continuer ma pipe sans m’esquinter les poignets et je reprends où j’en étais, c’est-à-dire à sucer autour de la couronne de son gland.
- Je m’imagine en train… Va un poil plus haut… de me balader… Oui, là… avec toi… Oui, oui, oui (bizarrement, on dirait qu’il suit plus le chemin de ma langue que le celui de ses pensées). Puis quand on serait plus tranquille, on se tiendrait chahahaha…. chacun bite à la main, en continuhuhoui ! Oui ! Oui… T’es bonne ! Continue avec ta langue… Là… Oui…
Il va la cracher sa valda ? J’ai pas que ça à faire ! Je veux bien le motiver mais… Je suis devenue trop bonne en fellation pour lui extorquer ses secrets. Je crois qu’il ne sait plus où il en est…
- J’en étais où? (-Gagné, j’en étais sûre-)
- Tu en étais dans un coin tranquille, en se tenant chacun par la bite…
- Ah oui… Et là, avant de me pegger, tu me demanderais de te sucer ton gode. Mais comme si tu me punissais en me forçant à te sucer…
Je me raidis légèrement. J’aime moins cette partie du fantasme. Cela fait partie des choses que je n’arrive pas à concevoir. Je trouve ça ridicule et il le sait. Peut-être était-ce pourquoi il ne voulait pas me le dire…
- Tu sais très bien que je n’aime pas ça ! Je ne comprends toujours pas ce que ça t’apporte… Tu n’éprouves rien et je n’éprouve rien….
- Je sais, mais je suis comme toi maintenant, ça m’émoustille de le faire… Surtout quand je suis à genoux devant toi…
- Bon d’accord. Et puis après ? Je te pegg dans la nature contre un arbre ? C’est ça ?
- Oui, c’est ça…
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’il ne m’a pas tout dit. Il est possible que je l’ai froissé parce qu’il ne me sent pas très réceptive.
- Bon, je suis sûre que tu as une autre envie et que tu ne veux pas me la dire…
- Non, non… Le principal, c’est que tu arrives à bien être dans l’esprit. En fait, ce que j’aimerai, c’est que tu cherches le plaisir de jouer à l’homme. Et que moi, de mon côté, je puisse explorer ma psyché féminine…
- Oui, je sais, et moi, faut que je trouve le pouvoir du phallus… Tu me l’as déjà dit.
- Oui, mais essaie un peu plus, je t’ai donné plein de pistes pour t’aider…
- Bon d’accord… J’essaierai…
Vraiment, j’ai beau essayer, je n’ai jamais rien pigé à son truc de phallus. Porter une bite, je veux bien, et, à la limite, je commence à avoir une idée de ce que ça fait, mais le phallus… Mais, d’un autre côté, son fantasme de ballade n’est pas nouveau.
- En fait, j’aimerai qu’on le fasse d’ici une ou deux semaines, histoire que tu aies le temps de t’imprégner et d’y greffer des trucs à toi. Tu peux t’inspirer des fichiers, bien entendu.
- Oui, d’accord, j’essaierai de le faire…
- Tu es sûre ?
- Oui, je regarderai tes fichiers et j’essaierai de m’imprégner.
Je dis ça, mais je sais qu’il ne me croit pas. Et je sais également que je me mens un peu.
- Parce que je te connais, tu trouveras toujours plein de trucs à faire de toujours plus importants que ce qui me tient vraiment à cœur. Et le jour J…
La phrase est très juste, mais elle se plante droit dans mon cœur comme un couteau. Je sais qu’il n’a pas tort d’insister… Mais je n’aime pas vraiment me plonger dans ces fichiers. Je n’y peux rien. Pourtant, il y a de jolies photos, de beaux mecs, de la tendresse, de la complicité, et cela me trouble mais je ne peux m’empêcher de voir tout le reste qui me met mal à l’aise. Mais c’est promis, cette fois, je tacherai de m’investir vraiment. De visualiser un peu plus les scènes et ce que je veux. Après tout, il veut que je le pegg dans la nature, c’est pas la mer à boire. Et j’en suis tout à fait capable.
**
*
Déjà une semaine s’est écoulé. J’avoue ne pas avoir beaucoup avancé. Je me demande s’il n’a pas un peu raison. Je fais comme une fuite en avant. A chaque fois, je me dis que j’ai le temps et que je ferai plus tard, ou que je ne suis pas dans l’esprit parce que je veux bien le faire. Résultat, je n’ai rien fait. Même ce week-end où je n’ai pas fait grand-chose, j’avoue ne pas y avoir pensé une seule fois. C’est seulement ce soir, quand il m’a demandé où j’en étais, sans doute parce qu’il savait parfaitement la vérité, que j’ai dû lui mentir en lui disant que j’avais « avancé ».
Non, je n’ai pas avancé, parce qu’en fait, je ne vois pas ce qu’il attend de moi de plus. Et du coup, je culpabilise, comme si je n’étais pas normale ou que je vais tout faire de travers… Pourtant, je sais que, le moment venu, je serai prête, habillée comme il se doit et prête à le pegger gaiement s’il le veut. Mais tout ça, c’est un autre monde, une autre moi, et mon quotidien en est si loin que jamais je n’y pense. Quand j’y pense, c’est quelques minutes avant le feu de l’action, et moi, ça me suffit largement.
Par contre, j’ai toujours autant de mal à comprendre ce qu’il attend clairement de moi quand il faudra qu’il suce mon gode. Parce qu’au final, lui, ça l’amuse peut-être, mais, moi, au bout d’un moment, tout ça m’ennuie. Tant pis, même si je suis censée avancer par moi-même, j’ai besoin de son aide. Je monte le rejoindre au bureau. Il est bien entendu sur l’ordinateur.
- Au fait, faut qu’on se parle.
- Oui, et de quoi ?
- De ta séance de fellation. Parce que j’aimerais que tu m’expliques vraiment ce que tu attends de moi.
- Pourtant, je te l’ai déjà dit. J’aimerai que tu cherches à te mettre dans la peau d’un homme.
- Oui, je sais mais je ne comprends vraiment pas ce que cela t’apporte
- En fait, ça m’amuse. Et j’imagine que pour une femme, c’est l’occasion de jouer avec nos fantasmes d’homme sur la question, je suis sûr que si tu te donnes la peine d’y réfléchir, tu aurais toi aussi de quoi t’amuser.
Sa réponse ne me convient pas. Il me renvoie sans cesse la balle alors qu’au final, c’est lui qui en a envie.
- Tu es sûr qu’il n’y a que ça dans ta tête ? Moi, je suis sûre qu’il y a autre chose. Tu ne voudrais pas, toi aussi, réfléchir sur tes vraies motivations. Parce qu’honnêtement, ce n’est pas clair. Ça ne me parle pas, tout ça…
- Si tu veux… Tu as d’ailleurs certainement raison. Je n’y ai jamais réfléchi parce que je pensais que cela aurait été de soi que ça t’amuse… C’est vrai qu’à part me regarder, tu n’as rien à faire… Ah si ! Tu as à chercher tout ce que tu devras me dire pour que la scène soit un peu drôle…
- Oui, mais pour ça, faut vraiment que tu clarifies ce que toi tu attends et pourquoi tu en as si envie…
- OK, je vais y réfléchir.
La soirée du dimanche se passe bizarrement. Je sens qu’il a encore envie de me dire des choses mais qu’il n’ose pas. Et moi, j’ai le sentiment de ne pas être à la hauteur de ce qu’il attend de moi. Et puis, j’avoue que j’ai du mal à penser à tout ça dans mon quotidien. Et j’ai peur justement d’échouer à être prête comme il le fantasme, justement à cause de mon incapacité à me connecter sur ma sexualité quand il n’est pas là derrière mon dos pour m’y faire penser.
Allez, très chère, va falloir que tu te motives un peu plus. Dans la voiture en rentrant du boulot... Avant ou après manger... Ou mercredi matin… Non, faut que j’appelle ma mère. Et puis j’ai mon RDV chez la psy… Alors mercredi après-midi. Oui, mais faut que je m’occupe de Nathan et que je rachète des chaussures à mon fils et que j’achète de quoi finir la semaine. Pourquoi faut-il qu’il me réclame ça en plus de tout ce que j’ai à penser ? Je sais ce qu’il va me répondre. Personne ne m’oblige à penser à tout ça. Ni à en faire autant. Ni à le faire cette semaine. Et je crois que je suis en train de me piéger toute seule. Donc ce mercredi, je mets son fantasme en priorité n°1 ; et le reste ne sera pas fait si je n’ai pas avancé ! Advienne que pourra pour le reste. A lui de gérer à ma place, après tout !
**
*
Le mercredi est passé encore plus vite que je ne l’avais imaginé. C’est uniquement à 17h où je me suis forcée à m’y plonger. J’ai essayé de regarder ses fichiers et de trouver des choses que j’aimerai faire. Mais comme je me suis forcée, je n’étais pas vraiment dedans… Certes, je me vois très bien en tenu un peu virile, avec la gaule dans mon slip, même si je sais que c’est plus gênant qu’excitant d’avoir ce gode coincé dans mon pantalon… Je me vois bien également le prendre par derrière avec ses fesses à l’air au milieu de la nature. Sauf que je n’arrive toujours pas à comprendre son besoin de me faire une fellation… Un gode, c’est pas une vraie bite. Même si je le voulais, je n’éprouverai jamais rien. Certes, il veut que j’y trouve un plaisir psychologique, mais tout ça m’échappe totalement !
Mais voilà qu’il rentre du boulot. Je coupe vite fait son fichier et descend au plus vite. J’ai les joues toutes chaudes de tout ce qui trotte dans ma tête… Surtout que j’espère bien qu’il va enfin m’expliquer ce qu’il attend de moi et ce qui le motive vraiment.
- Alors, tu n’as pas des choses à me dire ?
- Des choses ? Tu veux dire…
- Oui, j’attends tes éclaircissements… Parce c’est bien beau de me demander de réfléchir à tout ça. Mais, toi, tu en es où ?
Finalement, de lui renvoyer la balle que de culpabiliser est plutôt agréable et confortable. Il me propose de prendre l’apéro. C’est louche… Cela doit être plus difficile qu’il ne l’imaginait…
- En fait, tu avais raison. Je crois que c’est plus complexe que ça. Y a plein de choses qui se mélangent dans ma tête. D’abord, et tu vas rire, il y a certainement une résurgence de l’enfance. C’est un peu comme si on jouait avec son pouce ou une teuteut’, surtout que les godes ont une matière qui la rappelle. On suce quelque chose qui résiste, qui ne se mange pas vraiment. Quand je l’imagine, j’ai comme l’impression que cela peut être agréable et apaisant… Comme si on se retrouvait un peu en enfance. D’ailleurs, vous aussi, en tant que femmes, vous devez un peu le ressentir ?
- Si c’est tout ce que les hommes ont pu trouver pour nous expliquer pourquoi il faut qu’on vous suce… Admettons. Note que je ne dis pas que c’est le cas, faudrait que j’y réfléchisse. Mais je doute que cela soit suffisant pour tout expliquer…
Et là, il commence à me parler de choses encore plus étranges. Il me dit que, pour lui, et certainement pour d’autres hommes, il y a un vrai fantasme d’imaginer un corps de femme avec un pénis. Il y a le trouble de l’érotisme de notre corps, mais il y a aussi l’excitation de nous voir bander comme un homme, comme si nous avions le même désir, comme si nous pouvions vivre ce que lui ressent. Et de nous caresser notre bite, c’est comme s’il pouvait nous faire partager ses émotions.
- OK, mais moi, la dedans, pourquoi je devrais y trouver un intérêt ? Tout ça, ce sont des projections d’hommes, pas des projections de femmes…
- Eh bien, justement. Amuse-toi avec nos projections sur la fellation, sur ce que les hommes attendent de vous, ce que toi, tu trouves dérangeant pour t’amuser à me le faire subir…
- J’aimerai bien, mais c’est pas possible !
- Pourquoi ?
- Parce que ma bite ne déversera jamais de sperme dans ta bouche…
- Euh… Effectivement, c’est un fait… Mais on a d’autres lubies…
- Comme ?
- Comme celles d’imaginer que vous raffolez des grosses bites… Que l’on n’aime que ça dure… Que vous le fassiez selon notre bon vouloir… Que vous nous enfourniez profondément… Que vous nous suppliez de pouvoir nous sucer… Que vous vous mettiez votre bouche à notre disposition et à notre guise, car tout ça flatte notre machisme…
- Oui, mais tu attends quoi de moi concrètement ?
- En fait, je crois que j’adorerai que tu me montres que tu joues justement un rôle. Que tu grossisses le trait sur tout ça. J’attends justement que tu te mettes à parler pour t’en moquer, pour humilier tous ces penchants que nous avons sur vous… Et plus tu sauras t’en moquer et plus tu me montreras que tu connais parfaitement les hommes et leurs fantasmes.
- En gros, tu veux que je te montre que je moi aussi capable de penser avec ma bite ?
- Euh… Comment dire… C’est un peu réducteur. En fait, non ! C’est carrément ça ! Oui, montre-moi combien il est simple pour une femme d’être un homme, car elle a juste à porter un gode. Trouve les moyens de réduire notre pseudo-supériorité à ça. Alors qu’être une femme est bien plus complexe. A toi de me montrer les deux.
- Tu le penses vraiment ?
- Oui. Et plus tu me montreras combien il est difficile d’être une femme pour répondre à toutes les exigences des hommes et plus tu auras réussi à jouer ton rôle. Et plus te me forceras à te comprendre. Et finalement à comprendre aussi ce que moi en tant qu’homme j’exige de toi tous les jours… Tu cernes mieux le rôle de chacun ?
- Oui… Ça me donne quelques pistes.
- Et surtout, n’aies pas peur d’en faire trop. Je crois que c’est là où tu trouveras ça drôle. Personne ne sera là pour te juger, parce que tu ne feras que jouer un rôle.
- Même si ce n’est pas flatteur pour toi ?
- Au contraire, surtout si ce n’est pas flatteur pour moi !
Il a trouvé quelques arguments qui ont fait mouche. Et il n’a pas tort en me disant de me préparer avant. Cela a l’air si simple, mais dans le feu de l’action, je risque de tout oublier si je n’ai pas travaillé ce rôle. Je l’improviserai d’autant mieux si je sais à l’avance ce qui me fera plaisir de jouer. Voilà mon programme final à peaufiner pour le WE prochain.
Sauf que, soudain, j’ai une idée qui pourrait m’amuser : au lieu de l’autoriser, je vais tout faire pour l’empêcher de me la sucer… Oui, le faire languir. Et pour que je cède à son envie, il devra faire un gage pour que j’y consente. Mais lequel ? Et comment amener la situation ? Essayons de voir la scène.
Je sens que ça va être plus difficile parce que je me vos faire le travail plus que je ne l'imagine en train de me sucer mon gade. C'est un peu toujours la même chose. Je n'arrive pas à voir un homme à genoux devant moi et me confier ainsi sa bouche.
Mais ce n'est pas ce qu'il m'a demandé. Je dois faire un effort. Ce ne devrait pas être si difficile! Faisons un effort et procédons étape par étape pour voir si, effectivement, je m'y retrouve... Donc, d’abord, il faudra qu'il soit à genoux devant moi, parce qu'il a envie de se soumettre et de me donner cette tentation de me sentir supérieure à lui. Qu’est-ce que ça me fait de le voir ainsi ? En fait, ce qui me dérange, c’est que j’aime que l’homme soit fort et que je me sente protégée par lui, pas l’inverse… Mais je m’égare. Je raisonne en femme. Je dois me dire qu’il est à ma place, qu’il est une femme, et non un homme. Donc je dois projeter sur lui mes émotions de femmes. Donc, lui, il sera à genoux devant moi, il sentira que je suis plus grande que lui et j’aurai cette bite bien dure sur mon bas-ventre moi qui le menacera dès que je la dirigerai vers son visage. Et c’est vrai qu’en pareille circonstance, cela donne envie de s’en saisir et de jouer avec. Et de se soumettre à sa volonté… De lui faire plaisir… C’est un fait que je le comprends un peu mieux. Mais moi ? Que suis-je censée éprouver ? Ok, je suis un homme, et il va me faire des tas de trucs avec sa bouche sur mon gode, mais ça me fait une belle jambe, je n’éprouverai jamais ce que lui ressent. Jamais ce gode ne sera vraiment connecté à mon corps et à mon cerveau. C’est bien ça le problème. Il me demande l’impossible.
Est-ce qu’un homme éprouve autre chose que du plaisir physique à cet instant ? Je crois qu’il fantasme sur notre appétit sexuel. Comme si, en mettant son sexe dans notre bouche, nous lui montrions combien son sexe est bon. OK, mon gode est bon et il veut me le faire découvrir. En fait, je crois qu’il y a aussi le plaisir de prendre possession de la bouche de l’autre et qu’avec cette bouche, on devient une sorte d’esclave de l’homme. On s’asservit à lui, parce qu’une fois en bouche, il a le pouvoir de nous l’enfoncer à sa guise, voire le pouvoir de nous asperger de sa semence comme s’il marquait ainsi son territoire sur nous…
Donc je devrai me dire que je vais prendre le contrôle de sa bouche et que ce sera à moi de jouer avec elle. Comme si elle était MA chose, comme si lui tout entier était ma chose et que je sois là pour en abuser. Plus j’abuserai de sa bouche et plus je lui montrerai que je le domine et que je suis un homme.
Oui, si j’arrive à avoir la sensation d’abuser de sa bouche, je serai ainsi un homme, un vrai. Et d’un coup, n’aurai-je pas ainsi gagné le fameux pouvoir du phallus ? Oui, ce doit être ça. Mais avant, il faut que je lui en fasse baver… Que je ne lui consente ce plaisir qu’au prix d’un effort. Mais lequel ?
Reprenons, il est à genoux devant moi, prêt à ouvrir la bouche pour assouvir son drôle de fantasme, et là, comment puis-je le frustrer en l’empêchant de la prendre en bouche ? Je pourrais le punir s’il le faisait ? C’est effectivement une idée… Mais je crois que j’en ai une autre. Je vais le laisser faire, le tenter le plus possible et dès qu’il aura commencé, je le punirai parce que je ne l’aurai pas autorisé. Oui, je vais le tenter, le narguer, et de lui-même il tombera dans le piège en s’en saisissant… Et là, libre à moi de le punir à ma guise, comme une dominatrice. J’ignore pourquoi, mais j’ai toutes ces images de femmes en train de fesser ces hommes, fesses à l’air. D’habitude, ces images me dérangent, mais là, elles m’amusent parce que soudain elles trouvent un sens dans mon imaginaire. Je vais le punir de faire un truc qui me dérange et l’autoriserai qu’après m’être défoulée sur ces fesses…
Voilà l’idée qui me faisait défaut. Et tant qu’à faire, je crois que vais employer la cravache pour lui apprendre l’obéissance. Et je suis sûre qu’il va adorer l’idée. En fait, je crois que je ne la lui dirai pas avant. Au contraire, je ferai celle qui n’a pas préparé grand-chose… Tu veux vraiment ta fellation ? Eh bien, pour ça, tu devras accepter la fessée d’une femme ! Et si tes fesses auront été assez endurantes, alors peut-être que je te consentirai le droit de me sucer mon gode…
Et en même temps, je vais tacher de trouver d’ici là comment le corriger pour que j’y prenne plaisir. C’est décidé, je vais en profiter pour le fesser également. Oui, oublie tes blocages et ose te dévoiler telle que tu es. Car si frein il y a dans ma tête, c’est uniquement la peur de faire mal, ou peur que tu ne comprennes pas mon envie, mais visiblement, toi, tu t’en moques un peu…
Je le rejoins dans la salle de bain en train de te doucher. Difficile de le regarder sans sourire. Juste pour le plaisir, dès qu’il a le dos tourné, je lui claque la croupe un grand coup. Ca a fait un bruit sec comme je les aime.
Un avant-goût de ce que je vais vivre, et je crois que je vais aimer ça (même si j’ai des petites voix dans un coin de ma tête qui m’embêtent et qui me disent que ce n'est pas bien). Un avant-goût également de ce que lui va vivre sauf qu’il l’ignore encore. Il m’a regardée un peu surpris. Pas plus dérangé que ça que je l’ai claqué si fort… Tu ne le sais pas encore mais ta petite femme saura se montrer bien plus sévère que tu ne l’imagines.
(à suivre)
**
*
Tags : récit érotique, petite ballade sylvestre en automne
-
Commentaires
2StevenJeudi 13 Juin 2019 à 00:37A quand la suite? Votre nouvelle m'a donné envie d'acheter votre roman. Et pour l'instant, je ne suis pas déçu. Voire même très intrigué par cette histoire de gode magique et de magicienne, le tout avec un traitement assez réaliste des personnages. D'ailleurs, je retrouve un peu mon épouse dans votre héroïne. Du coup, je vais tenter de le lui faire lire, ça pourra peut-être la décider à tenter ce fameux pegging dont vous vantez si bien les mérites.
Ajouter un commentaire
A tres bientôt
Polou