J'ai presque envie de répondre au post d'Yvresse, parce qu'elle y développe des points de vue intéressants et des questions presque politiques. Je vais être réglo et pas polluer son topic. Mme Lovetoy viendra peut-être y donner son point de vue là-bas...

 

Ici, sur le topic réservé aux hommes, je ne saurais pas par quoi et où commencer. Mais je vais tout de même donner mon point de vue d'homme sur cette question.

 

Je ne ressens pas d'injustice ou de combat à mener. Ma nana m'encule parfois, point barre. Comme nous faisons d'autres choses aussi, fellation, cunni, utilisation de vibros, masturbation, jeux de godes, jeux de rôles et plein d'autres choses encore. Le pegging n'est pas extraordinaire, ou à placer sur le trône de notre sexualité, mais une pratique normale. Une pratique enrichissante sexuellement. Ça nous amuse. On y prend plaisir, physiquement, visuellement, sensuellement, amoureusement, érotiquement, pornographiquement. Et ça fait longtemps que nous avons oublié l'avis ou le "qu'en dira t-on" des autres qui nous entourent - amis, collègues, cousins, voisins, média, société. Nous jouons notre rôle de couple normal dans une normalité banalement normale et moyenne et passons à 1000 pieds sous les radars du jugement. Nous pratiquons et essayons ce que nous voulons, et d'un commun accord. Nous n'en faisons pas un cheval de bataille. Nous n'avons pas de drapeau ou vérité. Nous ne militons pas pour les pratiques sexuelles. Si certains jugent que le pegging est dégradant, une pratique homosexuallisante, humiliante ou satanique. Très bien. 

 

Il n'y a pas d'acte militant dans notre sexualité, parce que nous nous détachons sincèrement des gens qui nous entourent. Même les plus proches. Nous ne voulons pas rejoindre la grande messe conformiste et bien pensante. Nous vivons heureux, cachés. Nous sommes vos amis, vos voisins, vos collègues, votre plombier, votre épicière, vos N+1, le connard et la conne d'en face ou les enseignants de vos gamins. Nous vous devons rien. C'est dit brutalement mais sincèrement et c'est ce qui compte.

 

Nous n'avons pas le sentiment d'un devoir à éduquer les autres. C'est comme nos avis politiques. Nous n'attendons pas des autres qu'ils rejoignent notre bannière, notre point de vue précis sur la politique sociétale, notre avis sur la géopolitique actuelle, ni sur la stratégie économique ou écologique de notre pays. Ça nous regarde. Nous n'attendons pas que d'autres comprennent notre sexualité que certains qualifieraient de dérangeante, dégradante ou déviante. Nous l'avons façonnée à notre image. Elle est à nous. Un objet non matériel que nous avons façonné de notre esprit et que nous façonnons à chaque acte ou chaque baise, lente, furieuse, sauvage, bonne, mauvaise, extatique, douce, amoureuse, longue ou rapide. Elle est inspirée de pornographie, c'est vrai, mais surtout à travers notre apprentissage et la connaissance de l'autre. C'est notre sexualité. Elle nous appartient dans son entièreté. Elle n'est pas à partager, à moins que nous le décidions. Nous ne voulons pas qu'elle depende de l'avis ou du jugement des autres. Elle est anonyme. Invendable, immatérielle, n'a pas d'étiquette, n'est ni de droite ni de gauche, n'a pas de prix.

Je me fais enculer. C'est tout. Chacun fait ce qu'il veut dans et de son intimité. Je n'ai pas à convaincre d'autres personnes d'essayer les goldenshower. La sodo. Le spanking. Je n'ai pas à convaincre Songe et Yvresse d'essayer le libertinage ou le cotacotisme avec nous. Mais admettons un instant l'existence d'une lutte révolutionnaire enculeuse à mener. Ce combat si tu veux l'appeler comme ceci n'est pas uniquement à mener par les femmes mais aussi et surtout par les hommes. De prendre leur cour(a)ge à deux mains et de s'affirmer. Si la femme, avec qui ils partagent leur vie, n'entend rien à cette envie masculine de l'être qu'elles sont censées aimer, chérir et soutenir, ou qu'elle est catégoriquement contre cette pratique, c'est que ces hommes doivent faire un choix que beaucoup n'osent pas faire. Celle de se poser la question de l'importance qu'ils accordent à leur sexualité. Et d'en tirer les conclusions. Par confort, conformité ou couardise peu d'hommes font cet effort de s'affirmer ou sinon de trouver la bonne personne qui comprendra leur fantasme. Ça vaut également pour les femmes. 

 

Quant à la pornographie, nous en avons déjà discuté. Sans vouloir la défendre parce qu'elle possède de sacrés travers que je reconnais, elle a tout de même des mérites. La démocratisation de certaines pratiques sexuelles. Bien sûr, généralement pas de la manière dont vous la pratiquez, la défendez ou la voyez, mais tout de même, la pornographie fait un travail de démocratisation. Et c'est par son vecteur que nous avons découvert le pegging et bien d'autres choses encore... le nier, c'est se mentir. Notre sexualité est pornographique, aussi, mais elle est tellement d'autres choses qui dépassent cette pornographie. (Petite parenthèse. En terme de porno, j'aurai plutôt tendance à mettre en avant des figures féminines ou féministes tel qu'Ovidie, Franzy Fabritz ou Emilie Jouvet, plutôt qu'un John B Root.)

 

Critiquer la pornographie est une excellente chose et nécessaire pour la faire évoluer dans le bon sens. Elle peut devenir éducatrice. La pornographie pourrait même devenir, soyons fous, un support scolaire d'éducation sexuelle.

Si on veut être critique sur le porno je pense qu'il faut le faire sincèrement. Si j'apprécie grandement les montages de Songe, par le choix des images et des textes, je dois reconnaître que si je devais me transformer en opposant farouche à la pornographie, qu'en tant que défenseur d'un pegging qui se voudrait anti-pornographique, Songe utilise toute l'esthétique porno à sa disposition. Des acteurs et actrices porno aux corps sublimes et mensurations fabuleuses, des gestuelles clichées. Une photographie de l'image qui montre les corps sous le seul angle de la perfection masculine et féminine, très loin de la réalité anatomique moyenne. Mais encore une fois, moi j'adore la tonalité, les images et l'humour. On dirait de l'Audiard, presque. Mais je suis de loin pas un anti porno. Mais plutôt du bord des consommateurs défenseurs critiques.

 

Pour conclure je ne militerai pas pour l'une ou l'autre pratique, je n'ai pas cette capacité ni la cape qui va avec. Je pense que chacun est acteur de sa sexualité.

Je ne peux qu'encourager les couples, hommes et femmes amoureux à s'ouvrir et discuter entre eux de tout. Avec sincérité. Ouverture d'esprit et intelligence.

 

Au final, le simple fait de participer à ce blog et donner mon avis est peut être déjà une action militante qui pourrait aider l'un ou l'autre à franchir le pas. La simple existence de ce blog est déjà un grand pas de plus vers la démocratisation du chevillage.

 

M. Lovetoy

• • Songe221

    Samedi 8 Septembre 2018 à 22:28
    

    Va-t-on autoriser les femmes à répondre dans notre billet à nous? 

    Voilà une très belle réponse en tout cas. Tu dis plein de choses très justes que nous partageons d'ailleurs pour l'essentiel.

    Cependant, je crois qu'il y a un petit décalage entre l'esprit du texte d'Yvresse et ce que tu en as perçu. Je crois que le droit d'enculer les mecs est une sorte de boutade. ça mériterait des smileys (surtout quand on la connait). Et je t'invite à faire les fameuses recherches sur Amazon pour bien comprendre ce qu'elle dit. L'important n'est pas dans ce que vit le couple, elle n'en parle pas, mais de ce que la perception du pegging fait ressortir de notre société. 

    Pour ce qui est de la pornographie, les propos d'Yvresse ne sont pas les miens (d'ailleurs, c'est toi qui développe le sujet parce qu'elle n'en parle pas vraiment).Je ne trouve pas forcément ça toujours folichon, mais en tant qu'hommes j'y trouve largement mon compte. Et je l'assume. Mais voilà, toi et moi, on a des regards de mecs, et je ne pense pas que cela soit le propos (et j'ai cru que Madame L ne partage pas non plus notre vision de la question). En fait, je dirais que les femmes n'en ont rien à cirer du porno, qu'elles n'en ont pas vraiment besoin. Et que ce n'est pas leur univers et que ce n'est pas un passage obligatoire pour elles pour être excitées. C'est aussi pourquoi j'ai voulu séparer un côté "homme" et un côté "femme". Parce que, pour nous, on peut en parler sans souci. Mais quand une femme en parle, si elle en dit du bien, d'un coup, à nos yeux, elle gagne du galon. On se dit "tiens, voilà une femme bien, une femme intéressante". Parce qu'on attend d'elles plutôt qu'elle le critique, avec  un discours féministe plus ou moins convenu.

    Donc je voulais qu'elles n'aient pas à se justifier une fois de plus à l'égard des hommes sur leurs positions. Elles ont déjà à le faire à la maison, pas besoin de le faire ici. Elles ont le droit de penser tout le mal qu'elles veulent sur le porno. Moi, je dirai juste que ça existe, que c'est même de plus en plus répandu et que ça renvoie aussi une image de la société et de ses désirs. Plus exactement des hommes et de leurs désirs. Si un mec éprouve un désir ou un fantasme, il peut se censurer, mais il n’empêche qu'il l'a en lui. Peu importe que ce soit bien ou mal ou qu'il doive ou pas le vivre ou le refouler. Et je pense que les femmes seraient avisées à en avoir un peu plus conscience. Et c'est bien en découvrant un peu plus ce que cache le porno qu'elles pourraient s'en rendre compte.

    Tu dis que la pornographie doit évoluer. Je ne crois pas. Elle nus tend un miroir. Si personne n'en regarde, elle n'existe pas. Elle est le reflet paroxyque de notre société. Elle nous montre ce qu'on ne veut pas voir en nous (nous= principalement les hommes). Il y a besoin de cacher des choses en soi? Alors elle nous le montre! Elle nous interroge sur nous-mêmes. Bien sûr, l'exploitation que l'on fait parfois de ses filles est honteux. Mais ce n'est pas la pornographie qu'il faut changer mais nous et la société avec (et l'hypocrisie qu'elle renferme). C'est un peu un mal nécessaire. Et en même temps un bienfait pour l'ouverture sur les mœurs. Pour moi, la sexualité est le reflet de ce qu'on est. Elle nous révèle ce qu'on se cache parfois. Si plus un mâle n'avait besoin de se masturber devant, pfuit! Elle disparaît. C'est pas les femmes qui le pleureraient. Et elle est telle qu'on a envie de la voir, parce que c'est un produit marchand qui brasse plein de fric. Elle n'a aucune moral. Et pourtant, comme tu le dis, elle a ses vertus que je partage. C'est pourquoi la condamner ou militer pour qu'elle change, c'est de la foutaise. Bien sûr qu'il le faudrait dans un monde parfait ou normal. Mais ce n'est pas notre monde. Elle nous vend ce qu'on a envie, et parfois même ce qu'on ne croit pas qu'un jour aurait envie (et c'est peut-être là qu'elle joue son rôle en nous aidant à mieux nous connaître). Je regarde du BDSM. La première fois que j'en ai vu, cela devait être contre mon gré parce que cela m'a dérangé. Maintenant, j'ai toujours des barrières, mais le truc m'attire aussi et je me surprends à aimer des scènes qui ne devraient pas. J'ai pas envie pour autant de le vivre, mais dans mon imaginaire, il y a une case BDSM plus hard qu'il y a 10 ans.

    Pour ce qui est de mes montages, tu as complètement raison. J'exploite moi aussi une sorte de fétichisme du corps des femmes (et des hommes) et je m'inscris dans une vision très stéréotypée du corps. Mais qu'on soit hommes ou femmes, on préfère regarder majoritairement des corps parfaits que des corps difformes ou fanés. Le but n'est pas d'être réaliste, mais de jouer avec un imaginaire ou provoquer des émotions, voire de se moquer des penchants masculins. Et puis, surtout, de proposer quelque chose qu'on ne trouve pas forcément ailleurs. Parce que si on veut voir des choses crues, du salaces, du rugueux, du pas glamour, y a pléthore, on n'a pas besoin de moi ou du moins je n’apporterais pas grand chose. L'important n'est peut-être pas l'imagerie employé mais plutôt l'esprit qui se dégage des couples ainsi mis en scène. S'il y a un éventuel message, c'est là. Et parfois aussi, je me moque également des codes de la pornographie (ce qui revient à se moquer de moi et des mes désirs de mecs) ou des décalages entre le regard masculins et féminins. (tiens, d'ailleurs, l'un des derniers que j'ai mis l'illustrait très bien: https://lepeggingamoureux.tumblr.com/post/177869530990/the-woman-of-my-dreams ). 

    Pour finir, j'ai eu plusieurs témoignages d'hommes prêts (ou qui sont passés à l'acte) à avoir des relations extra-conjugales pour vivre le pegging. Ce blog (et surtout notre guide) est là aussi pour ça. Y a un problème. Et quand tu vois dans quoi on enferme le pegging, y a aussi un problème. En soi, on veut pas forcément grand chose. On veut juste que des couples qui ne se reconnaissant pas forcément dans ce qu'on propose autour du pegging et de ses à-côtés puissent se dire qu'ils ne sont pas seuls ou que ce n'était pas comme ils l"imaginaient et que cela leur paraîtrait plus envisageable. Et proposer une image du pegging qu'un homme puisse présenter à une femme sans qu'elle se sente agresser dans ce qu'elle est. Cet après midi, un américain m'a avoué qu'il n'avait jamais vu de pegging présenté comme ça et que, du coup, cela le tentait. Ben, pour moi, c'est comme une petite victoire. Ou plus exactement, je me dis que j'ai été un peu utile sur terre (c'est con, mais bon, ça fait du bien de se le dire parfois). J'aimerai l'être pour autre chose que le pegging, mais c'est mieux que rien.

    Accessoirement, tu dis que tu assumes le fait d'être enculé par une femme. Et que quelque part, y a pas de débat te concernant dès le moment où on pense ça. Oui. C'est vrai. Mais en même temps tu dis que tu te caches. Tu ne t'amuses pas à le crier sous tous les toits, tu n'en parles pas à tes collègues ou à ta famille. Et nous, c'est pareil. On reste cachés et anonymes et il est hors de question que ça change nous concernant. Donc c'est bien la preuve qu'il y a quand même un problème.

    Pour finir, moi, je trouve ça drôle qu'une femme réclame le droit d'enculer son homme. Et en même temps, ça fait effectivement réfléchir sur les implications. Et que ce soit mon p'tit bout de femme qui le fasse, je trouve ça mignon tout plein. Je peux te dire qu'il faut du courage pour dire ce qu'elle dit quand tu es une femme.

    En tout cas, tout ça est passionnant. Et quand j'ai vu le texte d'Yvresse, je me doutais et espérais qu'on aurait des réactions aussi intéressantes. Alors je te dis merci d'avoir pris la peine de faire un message aussi construit et aussi long. Et tu l'auras compris, Yvresse et moi sommes largement d'accord avec ce que tu dis.

     

    Songe

    PS: tu es le 2eme à faire la comparaison avec Audiard. Je ne me savais pas aussi talentueux pour mes dialogues! 

Si tu attends de notre société, amis, parents, collègues, Amazon, pinterest, eBay, leboncoin, ou ta boite d'être en avance sur leur temps, tu peux attendre longtemps. La société est à la traîne. Toujours et sur tous les sujets. En fait il n'y a pas de tabou sur le pegging. Je ne le cache pas plus que le reste de mes pratiques. Je ne parle pas à mes amis ou collègues de mon week end de baise. Ou comment je me fais sucer, pincer les têtons ou la manière dont nous avons joué nos rôles dans un jeu érotique dimanche aprèm. C'est pas tabou, c'est simplement de l'intimité que je ne partage pas ouvertement avec des amis, familles ou collègues. Je ne cache pas le pegging, je cache ma sexualité. C'est intime. Je peux en parler librement avec des gens qui comprennent cette sexualité. Sur un forum dédié, avec des libertins ou comme avec vous par exemple. Moi, ça me suffit. Ce que je dis, c'est que je n'ai pas besoin de revendiquer à haute voie mon penchant anal, ni ma compagne son penchant pour d'autres pratiques qu'elle aime. C'est pas une omerta. De la pudeur peut être. La sexualité c'est un peu comme la religion. C'est une affaire personnelle qui n'a pas à être publique ou montrée dans la rue. On ne pourra jamais forcer les gens à admettre certaines pratiques. Pour certaines personnes la fellation ou le cunni restent encore un truc sale comme peuvent l'être l'ejac faciale pour Yvresse ou les pratiques uro pour madame Dupond.

Un jour un collègue m'a posé une question en soirée un peu alcoolisée. Il m'a demandé si je préférais me taper une femme très l'aide ou un mec très beau. J'ai répondu instinctivement un mec très beau. J'assume ce point de vue. C'est pas un tabou pour moi. Je ne suis pas homo mais pas hétéro à tout prix non plus. 

Je parle de société parce que je pense qu'il est impossible de parler ouvertement de pegging socialement. C'est une pratique trop récente et marginale pour être admise communément comme une pratique sexuelle normalisée, à vue d'œil il faudra surement encore 10-15 ans pour la faire entrer dans les mœurs. Si tout va bien.  

Si je parle de porno ce n'est pas pour rien. Mais simplement pour souligner que jusqu'ici le porno est le seul média ou vecteur de démocratisation de certaines pratiques sexuelles comme l'a pu être la pipe avec le porno des années 70 et 80. Le porno aussi mauvais soit-il permet de démocratiser les pratiques. La pipe, la sodo ou la branlette espagnole n'ont pas été démocratisées par les livres théoriques mais par l'industrie du porno, les films et les magazines. Et si on veut démocratiser le pegging et le faire entrer dans le couple il faut le faire entrer dans le porno classique, d'abord. C'est ce qui arrivera tôt ou tard sans aucun doute. Et c'est de ce que je vois déjà entrain d'arriver. Les pratiques sexuelles fringe ou à la marge sont toujours d'abord montrées dans des situations extrêmes et deviennent avec le temps communes parce qu'elles se démocratisent et deviennent normales. D'ici 5 ans on verra ces pratiques dans du porno hétéro classique. J'en fais le pari. Dans 10 ans le pegging ne sera plus qu'un choix sexuel, un sous genre parmi d'autres. Comme lorsqu'on va sur youporn et qu'on tape Big booty blowjob Cumshot (Oui ho, ça va, hein)

Pour le reste on est plus dans le dialogue ici que du débat collectif. On est principalement deux ou trois à vouloir en débattre. A vouloir intellectualiser nos réponses à ce sujet. C'est aussi ça le soucis. Qui est prêt à donner de son temps pour parler sodo ou pegging ? À vouloir ou pouvoir mettre des mots sur une chose complexe qu'est la sexualité. C'est pas facile. Le sujet est à la marge. Honnêtement je ne pense pas qu'à la fin de l'année nous soyons 30 à débattre de ce sujet sur ce blog, j'espère me tromper. 

Pour conclure. Avec un sujet aussi complexe, il n'y a, à mon sens, pas de hors sujet. On est obligés d'élargir le thème (et d'autres choses). Après, si tu veux restreindre les réponses il faut préciser les questions. Poser des questions précises. Mais est-ce intéressant ? Si un jour nous nous croisons je serai ravi d'en débattre tous les 4 ensemble autour d'un repas convivial et de quelques bouteilles. Encore le meilleur moyen de discuter de sujets humains aussi complexes.

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On arrivera jamais à entendre qu'un mec hétéroclite soit fier de s'etre fait defoncé la rondelle entre amis dans un bar. Ca n'arrivera pas. Et je ne l'attend pas. Il y aura pour longtemps encore opposition entre virilité et sodo masculine. C'est comme ça. Ca ne va pas changer en une génération, ni avec un livre. Ca pourra au mieux faire bouger les lignes floues pour quelques couples... mais il faut laisser le temps pour faire évoluer les mœurs. Il aura fallu 4000 ans pour presque démocratiser l'omosexualité. Faut pas l'oublier. Je comprends votre point de vue ou celui d'Yvresse mais encore une fois je me fiche de ce que font les autres ou pensent de la sodo masculine dans un couple hétéro. Nous n'attendons pas un aval, approbation ou reconnaissance de cette pratique sexuelle. Mais je reviens pas là dessus, je l'avais expliqué plus haut.

Quant au choix entre beau mec et femme moche tu as sans doute raison. Mais ce n'était pas la question. 

Pour ce qui est du blog, outre l'outil, pas le plus adapté, et clivant genertionnellement - il y'a comme tu dis pas assez de gens intéressés par une discussion sur cette thématique. Ceux qui veulent le faire, le font, ceux qui ne peuvent pas ne le font pas ou se renseignent et achètent votre livre pour démystifier cet acte encore marginal. Penser que les plus jeunes sont plus ouverts ou libres, sincèrement je serai bien plus nuancé sur cette affirmation... les apparences sont relativement trompeuses. Et je pense qu'il y'a bien plus de complexes dans les têtes  aujourd'hui qu'il n'y en avaient il y'a 20 ou 40 ans en arrière. Et je serai curieux d'avoir l'avis d'un sexologue à ce sujet précis. 

Sinon il pourrait et intéressant de réaliser une questionnaire en ligne. Avec des questions precises sur le sujet ou sujets satellites... je ne sais pas si votre outil permet cela. Mais certains outils forum permettent de mettre en ligne des questionnaires à cocher.

Bon déjà le fait que deux femmes comme les nôtres puissent en discuter ouvertement sans complexes, comme elles l'ont fait la semaine dernière est déjà pas mal. La question est de savoir comment drainer davantage de femmes pratiquantes ici

pour le questionnaire on en reparle mais plutôt sur Tumblr qui est plus interactif.

Je suis d'accord avec toi. La sexualité, la vie intime, les pratiques sexuelles, tout cela est profondément personnel. On ne peut juger que anonymement.

J'y travail et j'y suis presque. La curiosité qu'elle affiche me fait plaisir à voir. Elle hésite entre certains pseudonymes. Ça m'amuse énormément. Vu le progrès des trois dernières semaines,je ne serais pas étonné qu'elle se lance d'ici la fin du mois. Je lui ai même donné accès au blog par mon ma page perso. Les caresses anales qu'elle a toujours repoussées avant commence à lui tenter de plus en plus. C'est un apprentissage pour elle mais pour moi aussi. Bien que je désir grandement réaliser ces fantasme,c'est du nouveau pour moi aussi. À commencer par me laisser toucher sans sursauté est particulier pour moi mais je m'entraîne et bientôt ma conjointe y participera de plein gré.

• • Songe221

    Jeudi 7 Novembre 2019 à 21:24
    

    Oui, en matière de pegging, le couple redevient novice. C'est comme si l'homme et la femme redevenaient puceau... C'est ce qu'on explique dans le Guide. C'est aussi une partie de la beauté de cette pratique quand elle atteint cette redécouverte de soi et de l'autre.

     

    Songe.