• Le Monde des Dominatrices (2) : Lutter Contre Des Penchants Souvent Très Naturels (iii)

    3- Une domination féminine souvent « cachée » mais que le pegging peut soudain révéler (par Yvresse)

    Dans l’histoire de tout pays, il y a eu des femmes dominatrices, des femmes qui obtenaient tout des hommes. Quels étaient leurs secrets ? Bien entendu, elles utilisaient leurs charmes. Donc, contrairement aux hommes, une femme qui veut dominer un homme ne va pas utiliser sa force physique mais ses atours. Et il y a un vrai plaisir à « charmer » l’homme pour obtenir de lui la même obéissance aveugle que celle induite par l’image du patriarche. Jetons-nous des fleurs, nous aurons à utiliser davantage notre cerveau que l’homme, et surtout nous allons lui montrer que nous savons parfaitement comment, lui, il fonctionne. 

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     C’est par notre connaissance de ce qu’il aime et qu’il attend de nous que nous pourrons asseoir notre domination sur un homme. Là où l’homme exploite un rapport de force, nous instaurons un rapport de séduction.

    Mais il y a une profonde dissymétrie quand c’est l’homme ou la femme qui domine. Le premier peut toujours imposer une relation de domination à une femme qu’elle le souhaite ou pas. La seconde, elle doit obtenir l’accord de l’homme ou profiter d’une faiblesse (penchant secret qu’elle seule peut satisfaire, amour non réciproque etc.). D’autre part, il est plus difficile pour la femme de créer sa domination dans la mesure où généralement elle aura vu autour d’elle des pères, des frères, des grands pères ou des amis dominés plus ou moins des femmes. En face, elle aurait plutôt vu des mères, des sœurs, des grand-mères ou des amies se faire plus ou moins exploitées ou dominées par des hommes. On peut ainsi dire qu’elle n’a pas vraiment de modèle et qu’elle devra se le créer.

    Ensuite, elle aura souvent une relation que l’homme aura souhaitée. En ce sens, il est fréquent qu’il façonne la façon dont il se soumettra. On notera au passage la grande dissymétrie également sur les exigences de tenues. Qu’elle domine ou qu’elle soumette, la femme se verra imposer un uniforme généralement très sexy, là où l’homme, quand il se soumet, n’a pas à se mettre particulièrement en valeur ou attiser son désir. Et même quand c’est elle qui domine, le cahier des charges est impressionnant, justement parce qu’elle doit donner envie par ce biais envie à l’homme de se soumettre. Nous aurons certainement l’occasion de revenir sur le sujet.

     

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    Tout ça fait que la soumission de l’homme se fait souvent de manière plus cachée que lorsqu’il nous domine. Ceci est bien entendu encore plus vrai dans une optique de jeux de D/S « vanille », où l’on ne cherche pas à l’humilier publiquement. L’homme veut que cela soit un secret, mais la femme n’a pas forcément non plus envie d’être perçue comme une véritable dominatrice, parce que cela ne fait généralement pas toute sa personnalité (et qu’elle possède certainement plus un tempérament de soumise que de meneuse d’homme, autant se l’avouer sans en prendre ombrage).

    D’ailleurs, cette dimension rejoint celle du jardin caché que nous retrouvons dans la pratique du pegging. Un homme criera rarement sous tous les toits qu’il s’est fait sodomiser par une femme (sauf à visage découvert ou anonymement sur le net) ni qu’il aime se soumettre à elle.

    Pour ma part, je peux vraiment dire que le pegging m’a montré que je pouvais le dominer à mon tour « physiquement » et que son désir de se faire sodomiser par moi me permettait de le soumettre psychologiquement à mes désirs. En sodomisant Songe, j’ai découvert qu’il y avait en moi une autre femme qui prenait du plaisir à le dominer physiquement, dimension qui m’était totalement inconnue. Puis, j’ai découvert également que le fait qu’il désire être sodomisé par moi pouvait être une monnaie d’échange pour le dominer psychologiquement. On peut dire que le pegging m’a ouverte sur la domination et aidée à envisager de jouer ce rôle de dominatrice qui m’avait toujours un peu effrayée.

     

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    Avec Songe, nous pratiquons deux types de pegging : le premier que nous qualifions de « pegging amoureux » où je lui fais en quelque sorte l’amour en le pénétrant ; le second laisse libre cours au potentiel D/S qui se dégage du pegging et que nous abordons dans notre livre, Le Petit Guide du pegging amoureux. Mais je peux dire que cette pratique a été mon vrai premier pas en direction du monde des Dominatrices et qu’elle a préparé le terrain pour la suite.

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    Pour ce qui est de la suite, nous aborderons la question et nous tacherons d’aller plus loin que ces quelques évidences que nous venons d’énoncer : Pourquoi, au-delà même des penchants naturels que nous avons décrits, est-il en général si difficile d’être une dominatrice pour une femme ?

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  • Commentaires

    1
    JM
    Dimanche 17 Décembre 2023 à 15:58
    Intéressant d’avoir le ressenti d’Yvresse sur ce sujet. Je viens de vous envoyer quelques mails. J’espère qu’ils ne tomberont pas dans les spams. Bon dimanche à vous.
      • Dimanche 17 Décembre 2023 à 22:43

        C'est dans la boite et encore merci à vous deux!

      • JM
        Lundi 18 Décembre 2023 à 06:59
        Parfait. Merci à vous pour votre blog surtout.
    2
    Jules
    Mardi 19 Décembre 2023 à 20:38
    Merci pour ce témoignage. Très intéressant point de vue.
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