Ce billet va nous permettre d’ouvrir à la fois une nouvelle rubrique (les jeux érotiques pour se familiariser avec le pegging) et un grand thème (le milking). Vous croyez qu’on peut faire le tour de la question en un billet ? C’est bien mal nous connaître, car nous allons traiter le sujet en profondeur. Et ce n’est pas un billet mais quatre que nous allons vous délivrez dessus ! Oui, messieurs/dames ! Ceux qui ont lu notre guide du pegging savent que nous ne faisons pas semblant quand il s’agit de creuser un sujet qui nous tient à cœur !

 Comme cette première partie est particulièrement longue, nous la diffusons immédiatement en 2 volets (mais dans le sens de la lecture)

Quelques mots de présentation

Le milking est une pratique née dans le milieu BDSM. Sa traduction littérale serait la « traite », non pas d’esclaves (quoi que…), mais plutôt comme on le ferait sur une vache. Appliqué à un homme (on vous laisse imaginer quand on le fait sur une femme), la chose parait donc un peu curieuse, sauf si on a compris qu’elle ne concerne pas l’emploi de ses mamelles… Oui, parce que, formulé autrement, le concept de «traire » un homme revient à l’idée de lui vider les couilles pour de bon. 

L’image devient-elle soudainement plus explicite pour vous ?

 Autant vous dire tout de suite que le milking a des aspects pas du tout dans l’esprit du pegging amoureux et d’autres qui peuvent, au contraire, permettre au couple de se tester un peu, de manière différente et très complice. Aussi, nous allons dans cette première partie vous présenter plutôt la dimension « hard » de la chose, sachant que, pour la prochaine fois, nous nous attarderons sur une approche plus « amoureuse » pour que le couple puisse s’adonner avec des jeux qui flirtent avec le pegging, histoire de tester les prédispositions de sa ou son partenaire, voire de se découvrir.

Nous finirons ce dossier « milking » par une troisième partie sur les massages érotiques avec le concept de la Milking Table et une 4eme partie en vous proposant une dizaine de jeux érotiques mettant en scène le milking.

Partie 1- La pratique du milking, en mode « pas trop dans l’esprit du pegging amoureux » (par Songe)

    A-   Une pratique qui peut clairement être très BDSM

·        Le mode opératoire de la dominatrice

Le milking (ou « traite du lait » en français) est une pratique qui est née dans le milieu BDSM, qu’on associe généralement, du moins quand on l’applique à l’homme, à la chasteté forcée. L’idée est clairement de s’inscrire dans cette optique, mais en autorisant périodiquement des éjaculations contrôlées, notamment pour des raisons d’hygiène et de bon fonctionnement du pénis. Elle consiste donc littéralement à extraire le sperme, comme si on vidait l’homme de sa semence, tout comme on le ferait avec une vache de son lait.

Pour opérer le milking, l’homme se tient généralement à quatre pattes et la femme opère manuellement. Mais il peut être maintenu les bras en haut avec diverses liens ou menotter dans le dos. La dominatrice doit avoir ainsi accès aux parties génitales sans que l’homme puisse s’y opposer. Elle opère ensuite comme bon lui semble pour obtenir l’éjaculation, si possible le plus rapidement possible.

Comme nous l’avons déjà dit, le jeu consiste à traire l’homme de sa semence. Pour que l’esprit BDSM soit respecté, il faudra l’envisager sans que l’homme n’éprouve de plaisir ou de réelle satisfaction d’avoir pu ainsi jouir. C’est le concept de l’éjaculation ruinée (ruined orgasm in english) : on le branle de manière purement mécanique et suffisamment pour que le processus éjaculatoire se déclenche, mais on stoppe ses gestes juste avant la vraie montée du plaisir. Il en résulte une sensation très frustrante (et un peu humiliante) pour l’homme de jouir sans réel plaisir devant une femme, comme s’il n’était pas capable de se contrôler.

Exemple d'orgasme ruiné

Nous sommes donc ici au cœur d’une relation de Domination/soumission assez forte, dans laquelle tous les couples ne se retrouveront pas. Et, en toute honnêteté, nous non plus… Pour envisager le milking telle que nous allons le présenter ici, il faut clairement que la femme ait de vraies prédispositions à dominer un homme (cf notre série d’articles Le Monde des Dominatrices). On pourra dire d’ailleurs, que c’est elle qui va être au cœur du monde. Sans ça, elle risque de ne pas bien le vivre et/ou de décevoir les attentes de l’homme qui fantasmerait de se soumettre ainsi… Bien sûr, ce jeu peut être ouvert aux couples qui pratiquent du vrai BDSM occasionnellement, sans pour autant s’inscrire dans une véritable relation de D/s. 

Dans les faits, la femme n’éprouve aucune fierté à satisfaire l’homme, au contraire, il s’agit véritablement de démystifier totalement l’orgasme masculin et de le réduire à quelque chose de purement mécanique.  A l’inverse d’une femme aimante et attentionnée qui se donne à l’homme, la dominatrice exige la jouissance masculine de la manière la plus froide, comme une corvée nécessaire. Ce peut d’ailleurs être là l‘une des possibilités de rendre le milking plus ludique, dans le cadre de couples « vanille » ou pas très portés sur le BDSM (notamment quand l’homme a des besoins de libido plus prononcés que la femme). Plutôt que de se « sacrifier pour la cause », la femme peut répondre aux besoins de son partenaire en lui proposant de le traire. Nous tâcherons d’ouvrir cette pratique vers cet esprit plus amusant au cours des autres parties.

·        Le mode opératoire de la traite totale de l’homme

Vous avez compris l’idée du milking, mais ce concept de traite peut aller plus loin, jusqu’à vider le plus possible la prostate. Donc après une première éjaculation, la dominatrice ne va pas s’arrêter là et continuera la stimulation pour en obtenir d’autres jusqu’à « vider les couilles » de sa victime. Pour nos lectrices, il faut savoir effectivement qu’il existe un moment dans l’éjaculation où les stimulations deviennent extatiques (par exemple, là où la fellation s’arrête pour éviter d’avaler), puis un autre où elles deviennent éminemment désagréables (quelques secondes après), avec une période réfractaire où l’homme ne supporte difficilement d’être caressé ou stimulé de la sorte.

C’est en cela que cette pratique est aussi un jeu de D/s, puisque la dominatrice oblige l’homme à transformer son plaisir en quelque chose de rebutant pour lui. L’idée est aussi de continuer la traite jusqu’à ce que l’érection reprenne et que se déclenche une seconde éjaculation, voire d’autres encore, qui ne lui apporteront plus aucun plaisir. Il arrive même parfois que l’homme supplie pour que cela s’arrête. Dans cette situation, autant ne pas cacher que l’homme est généralement plus ou moins ligoté, menotté et sera donc dans l’incapacité de s’extraire de la volonté impitoyable de la femme. J 

En outre, en retirant tout plaisir à l’obtention de l’éjaculation, la femme maintient l’homme dans un état de frustration, propice à développer en lui un esprit plus altruiste et attentionné, ne serait-ce que pour obtenir ses véritable faveurs. En conséquence, le milking se marie très bien également avec les jeux de « chantage ». Nous vous invitons à relire la présentation de la Femme Déesse dans notre série d’ARTICLES "Le Monde des Dominatrices ».

Il ne va pas sans dire que la dominatrice recueille généralement la semence dans un réceptacle, avec l’idée de le donner à avaler à l’homme, et plus il y en aura et plus… (inutile de vous faire un dessin, non ?) Comme dit en début, on n’est pas forcément dans l’esprit très « pegging amoureux », mais certains hommes sont tout à fait réceptifs à le faire, sans pour autant se sentir humiliés, parce qu’ils n’ont pas forcément la même répugnance à l’égard de leur semence.

·        Une alternative qui peut être encore plus « hard »

Cette fois, on va rentrer clairement dans le BDSM pur. En effet, il existe une alternative à cette pratique manuelle avec l’emploi d’une trayeuse, plus ou moins adapté au sexe de l’homme (nous n’avons pas de pratique de ce genre de jeu, donc on ne peut pas vous en dire plus). Nous vous mettons en garde et vous invitons à bien vous renseigner avant sur son usage (l’aspiration excessive du pénis ne nous parait pas forcément très conseillée du fait des petits vaisseaux capillaires qui le parcourt et qui peuvent « exploser » sur la pression). Bref, prenez vos précautions…

Dans ces jeux, la dominatrice s’amuse à régler le rythme et la puissance de la trayeuse pour obtenir le résultat qu’elle souhaite. Elle imprime ainsi complètement sa volonté, tout en se montrant plus ou moins désinvolte sur le sujet… Mais il existe aussi des étuis péniens pour soit disant augmenter la taille du pénis qui peuvent faire l’affaire, tout comme les sextoys de type « masturbateurs ». Contrairement à la pompe électrique, ils nécessiteront une action manuelle de la femme. Là aussi, quel que soit le procédé utilisé, l’homme est généralement maintenu sous contraintes par divers liens pour être dans l’incapacité de se soustraire aux caprices de la dominatrice.

Le plaisir de la dominatrice n’est pas de faire jouir l’homme, mais bien de prendre pleinement le contrôle de l’homme et de le plier totalement à sa volonté et ses exigences.

·        Le pegging et le milking

Dans ce contexte BDSM, on ira que les deux vont très bien ensemble. C’est encore plus vrai dans le cadre de chasteté masculine. En effet, pour les hommes et les femmes vivant ce type de relation, l’authentique plaisir se doit être féminin et celui de l’homme est pour ainsi dire exclu. Le milking devient une pratique d’hygiène qui n’a aucunement vocation à donner du plaisir à l’homme. Pour cela, le plaisir anale devient pour ainsi dire le seul palliatif que la dominatrice concède de lui donner. Aussi, le pegging a une place de choix dans cette pratique.

De toute façon, s'il s'agit de vraiment traire l'homme et de lui vider sa prostate, impossible d'y parvenir sans exercer de pression dessus. Certes, on n'est pas obligé d'y aller avec un gode-ceinture, mais des godes normaux (les double-dongs sont bien pratiqués dans ce cas) ou mêmes des plugs sont parfaitement adaptés pour y cela.

Même sans entrer dans du BDSM pur et dur, la position à quatre pattes de l’homme offre en soi un accès visuel au fessier et aux jeux anaux. Ils constituent d’ailleurs un bon moyen pour réveiller l’ardeur d’une érection. A vous, bien entendu, de définir le cadre du jeu avec ce qu’il implique et ce qui en sera exclu…

PS: Si vous voulez vous amuser et découvrir une nouvelle forme de complicité (et peut-être devenir encore plus amoureux), n'oubliez pas notre Petit guide du pegging amoureux  pour lequel vous trouverez tome 1 ici et le tome 2 là!

(la suite est à lire juste ci-dessous)

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